L'Institut supérieur des études technologiques de Sfax (Iset) a abrité récemment une conférence intitulée «Dialogue ouvert pour l'avenir ». Cette conférence a réuni les étudiants, les professeurs, le directeur de l'institut et le représentant de l'Office des œuvres universitaires du Sud, le but étant de traiter les problèmes de la vie quotidienne des étudiants et de chercher des solutions fiables. En dépit des examens, les étudiants ont répondu aux demandes des clubs organisateurs de cette rencontre. Mais le corps enseignant a été faiblement représenté. Des représentants de l'administration ont assisté à cette conférence-débat. Samir Baklouti, directeur de l'institut, a salué cette initiative prise par les étudiants. Il a indiqué qu'il s'agit d'une occasion pour examiner la relation entre les étudiants, les professeurs et l'administration et en déterminer les points forts et les points faibles afin de donner des solutions fonctionnelles. Le club création d'entreprises et le club technologique de l'Iset ont présenté des caricatures portant sur la vie quotidienne d'un étudiant à la maison, à l'institut, au foyer, au restaurant universitaire et dans les stations d'autobus. Ces caricatures ont montré que l'étudiant trouve des difficultés pour se déplacer jusqu'à l'institut, puisqu'il perd beaucoup de temps en attendant l'autobus. Les dessins se sont focalisés sur la mauvaise qualité des repas offerts dans le restaurant universitaire Ali-Charfi. Notons que les organisateurs ont invité le directeur de ce restaurant à assister au dialogue, mais ce dernier n'a pas répondu à cette invitation. Les caricatures ont évoqué le comportement de certains étudiants qui classent les études en dernier rang après facebook et les rencontres entre amis. Elles ont touché, également, les problèmes rencontrés dans la recherche d'un stage ou d'un emploi. De même, la mauvaise qualité des diplômes délivrés a été soulignée par ces dessins. Dans son intervention, le représentant de l'Union générale des étudiants de Tunisie à l'Iset a souligné que le système éducatif LMD ne répond pas aux demandes du marché de l'emploi. Le diplôme délivré est d'un niveau médiocre. Les étudiants diplômés de l'Iset trouvent des difficultés dans la recherche d'un travail. Le représentant de l'Ugtt a amplement parlé de la situation déplorable du restaurant universitaire Ali-Charfi. Il a indiqué que ce restaurant ne répond pas aux conditions hygiéniques et la qualité des repas offerts est critiquable. Dans ce même registre, il a précisé que les étudiants du foyer, suite à la crise des bouteilles de gaz que vit la région, sont privés du dîner. L'hébergement dans les foyers universitaires des cas particuliers a été parmi les questions évoquées par des étudiantes originaires du sud du pays et qui suivent une formation à l'Iset de Sfax. M. Ridha Derbel, représentant de l'Office des œuvres universitaires du Sud, a promis de trouver des solutions pour ces étudiantes. Il a en outre loué cette initiative prise par les étudiants et a souligné que c'est pour la première fois qu'il assiste à un débat ouvert entre les étudiants et les différents intervenants dans le système éducatif. Le responsable a indiqué que l'Office des œuvres universitaires du Sud a fait participer cette année l'Uget dans l'étude des dossiers de l'hébergement exceptionnel des cas sociaux et particuliers. M. Derbel a évoqué l'idée de représenter les étudiants dans le conseil administratif de l'office, mais il a indiqué que cette initiative a été rejetée par certaines personnes. Des étudiants ont appelé la direction de l'Iset à les aider dans la recherche de stages. Ils ont souligné qu'ils trouvent des difficultés à convaincre les chefs d'entreprise de les accepter pendant une période d'apprentissage. D'autres ont appelé la direction à créer un guichet unique à l'Iset pour l'obtention des documents nécessaires comme les dossiers de stages, les cartes d'étudiant et autres. La question de l'absence d'un médecin dans l'institut a été posée par plusieurs intervenants qui ont souligné qu'en cas d'accidents ils trouvent des difficultés pour se déplacer à l'hôpital. Notons que les étudiants organisateurs de cette manifestation ont invité la Société régionale de transport (Soretras) à prendre part à ce débat, mais aucun représentant n'y était.