Staff technique et joueurs n'ont jamais douté de la consécration de l'Espérance, même lorsque les choses allaient mal. Ils ont toujours cru en leur capacité à conserver leur titre de champion Un sacré coup tout de même‑: vous voilà champions sans même avoir joué… C'est vrai que nous n'avons pas joué hier mais nous disputerons mercredi prochain le match contre le CAB avec la même détermination. L'année dernière, nous avons dû attendre l'ultime journée pour nous assurer du titre. Cette saison, nous sommes sacrés champions à deux journées de la clôture de la saison. Cela confirme que l'Espérance est la plus forte équipe du moment et que nous méritons le sacre. Vous avez connu des embûches sur la route du titre à l'instar des défaites concédées face au ST et à l'ASK. Vous attendiez-vous à un pareil relâchement‑? C'est normal qu'on connaisse des difficultés. Le parcours d'une saison est long. De ce fait, aucune équipe ne peut être régulière du début jusqu'à la fin. La défaite contre le Stade Tunisien est survenue au début de l'exercice. De ce fait, cela ne peut pas être considéré comme une déroute. Ce fut juste un accident de début de saison. Par contre, la défaite concédée à Kasserine a été un coup dur. Mais la force de l'Espérance réside dans le fait qu'elle n'accumule pas les mauvais résultats. Nous avons la force mentale de ne pas céder au doute et de savoir nous relever rapidement après une chute. Par conséquent, on ne parle jamais de crise dans le sillage de l'équipe, ce qui fait la différence avec les autres. Avez-vous douté lorsque les choses allaient mal‑? Nous n'avons jamais douté. Nous savions dès le début de la saison que nous allions conserver notre titre de champion. Nous étions toujours et nous sommes encore persuadés que nous avons la meilleure équipe du moment. Douter ? Je ne crois pas que ce terme figure dans notre dictionnaire. A chaque fois que ça allait mal, nous savions que c'était une question de temps et que les choses allaient reprendre leur cours. En tant que staff technique, vous étiez donc amenés à trouver le discours qu'il fallait pour remonter le moral de l'équipe... Assurément. Le rôle de l'entraîneur est de motiver son groupe lorsque les résultats ne suivent pas. Entraîner, ce n'est pas seulement faire appliquer des exercices sur le terrain, c'est aussi savoir transmettre le message adéquat. Après le championnat, il vous reste à présent la Ligue africaine des champions... L'un de nos deux objectifs a été atteint. A présent, la page du championnat est tournée. Nous allons nous consacrer entièrement à la Ligue des champions. Mercredi, c'est une équipe différente qui sera alignée. Il faut bien gérer l'effectif en prévision du match retour contre les Soudanais. Car nous allons évidemment ménager nos joueurs en prévision du match retour à Oum Dormane. Le derby sera pour nous un match comme les autres. Ce sera une répétition avant l'explication retour face à El Merrikh. Nous avons pris une bonne option à Radès et nous devons confirmer au Soudan. Le travail par étape vous a-t-il servi comme repère pour atteindre vos objectifs‑? L'Espérance est habituée à jouer sur plusieurs fronts et ça ne date pas d'hier. Nous avons toujours négocié notre parcours match par match. Ça était souvent la politique du club. Quand on entraîne et on joue dans un grand club, appelé de surcroît à évoluer sur plusieurs fronts, on n'a pas le temps de se lamenter sur son sort. On n'a pas non plus le temps de fêter une victoire ou même un titre tant que la saison n'est pas encore terminée. Bien entendu, nous sommes heureux de conserver notre titre de champion de Tunisie. Mais nous aurons le temps de le savourer une fois notre mission à Oum Dormane accomplie. D'ici là, nous devons continuer à travailler avec la même détermination.