• Les syndicalistes avancent des revendications d'ordre moral et matériel La Fédération générale de la santé a organisé récemment au siège de l'Union générale des travailleurs tunisiens (Ugtt) une réunion extraordinaire, et ce, pour étudier la situation stagnante du secteur de la santé et les agressions verbales et physiques dont font l'objet des professionnels de la santé et organisé à cet effet aujourd'hui un mouvement de protestation afin de remédier à leurs conditions déplorables et appliquer par là même la loi essentielle en vue de bénéficier de quelques avantages tels que les primes de rendement, la prime de risque, l'avancement et mettre fin aux agressions du personnel soignant par des citoyens peu respectueux du métier noble du corps médical. Ce sit-in de deux heures n'entravera en rien la bonne marche de l'institution hospitalière. Il vient à point nommé, ont indiqué les syndicalistes, dont le secrétaire général de l'hôpital La Rabta, mettre fin à toute une politique discriminatoire à l'égard du personnel travaillant dans les unités de soins qui fonctionnent 24h/24. Les spécificités du secteur s'articulent autour d'une prise en charge spéciale et l'amélioration des conditions de travail, d'une politique sanitaire adéquate et d'un système de réforme structurel à même de booster la politique sanitaire et de venir à bout des problèmes du personnel médical. Les syndicalistes ont, par ailleurs, appelé à la révision de la politique sanitaire, à l'amélioration des conditions de travail morales et matérielles de ces derneirs afin de propulser le service pour une meilleure prise en charge médical. La légitimité du gouvernement actuel, ont indiqué les conférenciers, est un facteur rassurant pour tout le personnel médical chargé de veiller à la santé du citoyen qui a été longtemps opprimé et souffert de l'inégalité des soins dans toutes les régions du pays, notamment les régions reculées. La politique sanitaire doit prendre en considération la situation désastreuse des hôpitaux et les conditions de travail des personnels de la santé. Il est à noter que les structures de santé sectorielles sont prêtes au dialogue avec les autorités concernées afin de trouver une solution à leurs problèmes qui s'accumulent. Le thème de l'insécurité du corps médical a été également abordé par les syndicalistes qui ont appelé au renforcement du personnel des agents de sécurité, notamment dans les urgences. Ce mouvement de protestation témoigne de l'ampleur du problème du secteur de la santé qui s'est détérioré sous l'ancien régime et qui continue de connaître des dysfonctionnements. Un secteur vital qui nécessite une intervention urgente puisqu'il y va de la vie des citoyens.