Parmi les pièces théâtrales présentées dans le cadre des Journées théâtrales Hadrumet de l'art du comédien, qui ont eu lieu récemment à Sousse, il y a lieu de citer la pièce Ksar Echouk ou La vie à corps perdu, texte et mise en scène de Noômane Hamda, produite par la société «Arts et culture» (créée à Tunis en 1990). Comme nous l'a indiqué Noômane Hamda, la pièce relate le cas d'un malade tombé dans le coma et hospitalisé depuis des mois. Les problèmes évoqués par le comateux sont moins virulents que ceux existant dans la réalité où les individus dans la société actuelle sont de véritables comateux car ils sont démunis de sentiments et d'espoir réel de connaître un véritable changement palpable dans leur vie quotidienne. Ces individus vivent par conséquent dans un corps perdu et sont plongés dans le coma, puisqu'ils ne connaissent ni bonheur, ni amour, ni communication, ni espoir. La pièce en question qui a duré plus d'une heure — certes à thème philosophique — a été présentée d'une manière simple et a surtout visé la vie sociale trop robotisée et trop matérialisée. A noter que depuis sa création, la société «Arts et culture» a produit une quinzaine de pièces théâtrales.