Scientifiquement, il faut encourager l'adoption pour protéger l'enfance. Ainsi, les recommandations sont essentiellement d'ordre scientifique et doivent nécessairement reposer sur des récits de vie afin de pouvoir accomplir des études qualitatives, qui sont plus intéressantes et plus utiles que les études quantitatives, selon le sociologue. Deux types de recommandations sont proposées par le spécialiste, les unes d'action, les autres de recherche. Les premières se traduisent par l'accompagnement psychologique, juridique et social. Le rôle des services sociaux et des associations est dans ce contexte très important. Le rôle du psychologue est déterminant dans la réussite de la séparation avec le minimum d'angoisse et d'inquiétude, ce qui va permettre la construction de la nouvelle vie et réduire au maximum le taux d'échec en autorisant l'adaptabilité couple-enfant et l'intégration de l'enfant. L'enfant abandonné doit réussir à comprendre que l'installation dans un autre foyer n'est pas synonyme de détachement mais de construction en rapport avec ses origines. Les recommandations relevant de la recherche vont permettre de combler un vide, notamment en études scientifiques s'intéressant au cursus scolaire des enfants adoptés afin d'évaluer leur situation sociale et psychologique. Des études qualitatives doivent être également engagées sur la base d'entretiens approfondis qui permettent de bâtir des histoires de vies et en comprendre les problèmes. «Nous sommes en face d'une lourde responsabilité», admet le sociologue.