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La famille, d'abord !
Enfance délinquante
Publié dans Le Temps le 17 - 01 - 2007

Les enfants délinquants existent dans toutes les sociétés. C'est la conséquence de défaillances au niveau de la famille et aussi de problèmes matériels.
Comment prendre en charge l'enfance délinquante ?
Quels mécanismes de prévention à mettre en place ?
La protection sociale et la réinsertion se font - elles conformément aux attentes ?
La prise en charge psychologique et sociale souffre-t-elle de faiblesses ?
La formation professionnelle et le système éducatif, l'animation culturelle, sportive et récréative, sont autant de centres d'intérêt qui favorisent la prise en charge des enfants délinquants, le tout dans l'espoir d'assurer leur réinsertion durable dans la société.
La journée d'études sur « l'enfance délinquante, les moyens de protection et de prévention et les mécanismes d'intervention », organisée hier par la Direction Générale des services pénitentiaires à la Cité des Science à Tunis a vu la participation d'experts, de psychologues et de différents intervenants.
A l'ouverture des travaux, M. Béchir Tekkari, ministre de la Justice et des Droits de l'Homme a placé la journée dans son cadre en rappelant que des pas importants ont été franchis pour la mise en place d'un « système de réforme et de réinsertion » orienté vers les enfants délinquants dans les centres de rééducation.
C'est un système à renforcer en collaboration avec d'autres ministères, organisations et associations avec une vision globale et cohérente s'inspirant des références et orientations du pays basées sur la promotion de l'homme quelle que soit sa situation.
« C'est un système à plusieurs objectifs », dira en substance le ministre. Il vise les aspects sanitaires, psychologiques, sociaux, affectifs, scientifiques et comportementaux de quoi aider à la réalisation de l'opération de réinsertion et éviter aux délinquants les dangers de la récidive.

Approche complémentaire et globale
Le centre de rééducation des filles délinquantes à M'Ghira a obtenu le prix du Président de la République pour les droits de l'enfant en 2006. « Ce prix assure le ministre servira de stimulant pour fournir plus d'efforts au profit de ce secteur et des droits de l'Homme en général ».
Il est un fait que la protection des droits de l'enfant en Tunisie fait partie des choix fondamentaux de l'Etat, étant considérée comme une partie à part entière des Droits de l'Homme dans leur vision globale et complémentaire.
Plusieurs initiatives et plusieurs acquis ont été réalisés dans le domaine de la promotion de la situation des jeunes et des enfants.
Les mesures prises s'intègrent dans une approche complémentaire et globale des droits de l'enfant conforme à la Convention des Nations - Unies sur les Droits de l'enfant et ses deux annexes auxquelles a adhéré la Tunisie le 7 mai 2002.

L'enfant associé
L'approche tunisienne en matière de protection des droits de l'enfant accorde une grande importance à la prévention au sein de la famille, la première cellule de la société ainsi qu'aux parents. Ceux - ci doivent être associés de façon active dans tout ce qui intéresse l'éducation et la protection de l'enfant en tenant compte de ses intérêts et respectant ses idées. L'enfant aussi doit être associé à toutes les décisions qui intéressent son avenir.
La famille est aux avant - postes dans les programmes et plans de prévention et de réinsertion sociale. Il ne se passe pas d'année sans que de nouveaux acquis ne soient réalisés au profit de l'enfance.
L'année dernière, deux nouvelles lois visant la consolidation des liens familiaux ont été promulguées. La première loi concerne le droit des grands parents de visiter leurs petits enfants. C'est la loi du 6 mars 2006 assurant le lien entre les générations, la sauvegarde des relations entre les membres d'une seule famille et l'intérêt de l'enfant.

Vision pluridisciplinaire
La deuxième loi promulguée le 28 juillet 2006 a institué le régime du travail à mi-temps avec 2/3 du salaire au profit des mères. C'est une loi qui vise la réconciliation entre la vie professionnelle et la vie familiale de la mère qui travaille dans la fonction publique. Ce qui permettra de mieux prendre soin des enfants et de sauvegarder l'équilibre de la famille.
Afin de consacrer la participation de l'enfant dans la vie publique et lui permettre d'acquérir, tôt, le sens des responsabilités une loi a été promulguée le 17 juillet 2006 organisant les Conseils municipaux des enfants. Les commissions des affaires sociales et de la famille et les Secrétaires généraux des municipalités sont chargés d'encadrer les Conseils municipaux des enfants.
C'est un acquis qui s'ajoute au Parlement de l'enfant créé le 17 avril 2002.
Quant à l'enfant délinquant, l'approche tunisienne lui accorde le droit à un traitement conforme à sa situation un traitement basé sur le respect et privilégiant les mesures préventives et rééducatives.
La complexité de la question et sa délicatesse nécessitent une action de concert entre les différents intervenants. La problématique est par définition pluridisciplinaire.
Les ateliers d'hier ont englobé les différents aspects du côté juridique jusqu'aux activités d'animation culturelle et récréatives.
Hassine BOUAZRA

Sons de cloche

Ridha Khemakhem ( Chargé de mission au près du ministre de la Justice et des Droits de l'Homme) :
« Consolider les accords de partenariat »
La problématique consiste à voir comment renforcer les mécanismes de prévention et de protection de l'enfant en conflit avec la loi. Le référentiel législatif en matière de la protection des Droits de l'Homme, en général et des droits de l'enfant en particulier, se consolide continuellement. Après l'adoption par la Tunisie de la convention internationale des droits de l'enfant en 1991 et la promulgation du code de protection de l'enfant en 1995, les efforts des différents intervenants se sont conjugués en vue de faire prévaloir les meilleures solutions pour ces enfants. C'est ainsi qu'en plus du dispositif législatif avant - gardiste, il y a eu la mise en place de différentes institutions comme les tribunaux pour enfants et le juge de l'enfant qui assure le suivi des mesures éducatives et des différentes décisions prises par les différentes instances judiciaires. Au niveau des centres de rééducation, des efforts sont fournis par la direction générale des services pénitentiaires pour mettre en place un système de rééducation et de réinsertion. Ce système est entrain de s'exécuter en partenariat avec différents départements ministériels et des associations. Nous voulons creuser davantage les pistes pour approfondir d'une part les mécanismes de défense sociale et de réinsertion et consolider les accords de partenariat. L'atelier consacré à la protection législative de l'enfance délinquante va étaler les acquis tout en parlant des difficultés rencontrées dans l'application des textes législatifs et la recherche de solutions. Un exemple : comment mettre en application la liberté surveillée ? Elle existe dans le code et les textes qui l'ont précédé. Et elle n'a trouvé que de rares applications. Il en de même pour la sanction du travail d'intérêt général pour les enfants de 16 à 18 ans. Le problème se pose et les avis divergent.


Fakhreddine Haffani ( Professeur de psychiatrie. Chef de service à l'hôpital Razi) :
« L'accent doit être mis sur la prise en charge familiale »
La situation actuelle de la prise en charge de l'enfant est bonne. Il existe une organisation pour la prévention et la prise en charge psychologique et sociale de l'enfant. En plus des textes juridiques, comment faire pour améliorer la situation. Le problème essentiel réside dans la famille. La délinquance a deux principales sources, l'éducation et la pauvreté. C'est universel. C'est un problème qui se pose à toutes les sociétés développées et sous-développées.
Le problème se pose, aujourd'hui, au niveau de la formation des psychologues, des sociologues, des éducateurs et autres intervenants dans ce domaine pointu.
Les structures existent. Les lois existent. Il faut aller plus loin sur le plan pratique et pragmatique.
Dans le travail, à l'avenir, l'accent doit être mis sur la prise en charge familiale.


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