• D'un montant de 143 millions de dinars (soit l'équivalent d'environ 73 millions d'euros), cette ligne de crédit est destinée au financement des PME tunisiennes et italiennes qui disposent de projets communs . • L'accord récent signé vise le soutien du secteur privé tunisien, le renforcement du rôle des petites et moyennes entreprises dans la création de nouveaux postes d'emploi et l'appui à la création d'entreprises dans les zones défavorisées à l'intérieur du pays Les secteurs de l'industrie, de l'agroalimentaire et des services ont encore des capacités importantes de développement au cours de la période à venir vu le volume de la demande et les potentialités de la production qui ne sont pas utilisée entièrement pour diverses raisons. Notre partenaire italien qui vient de lancer une nouvelle ligne de crédit italienne au profit des entreprises tunisiennes a certainement fait une étude approfondie du marché avant d'opter pour les trois secteurs précités. D'un montant de 143 millions de dinars (soit l'équivalent d'environ 73 millions d'euros), cette ligne de crédit est destinée au financement des petites et moyennes entreprises tunisiennes et italiennes qui disposent des projets communs dans ces secteurs. Les entreprises tunisiennes qui désirent tirer profit de cette ligne de crédit sont appelées à s'assurer du rendement parfait de leurs unités de production pour pouvoir produire à la chaîne en quantités suffisantes des produits de qualité répondant aux standards internationaux. Le redéploiement éventuel de la main-d'œuvre avec le recrutement de spécialistes qualifiée pour l'amélioration du taux d'encadrement au sein de l'entreprise serait un plus pour éviter les mauvaises surprises de la dernière minute. Flux des investissements directs étrangers Rappelons qu'un protocole d'accord relatif à la coopération entre les deux pays dans le domaine économique avait été signé en novembre dernier à Tunis par le secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères et l'ambassadeur d'Italie à Tunis. Auparavant, des négociations avaient été engagées entre la Tunisie et l'Italie en vue de promouvoir et de renforcer les échanges commerciaux entre les deux parties et d'améliorer le flux des investissements directs étrangers provenant de l'Italie. Ce pays qui constitue l'un de nos premiers partenaires européens et traditionnels a toujours manifesté sa volonté de soutenir la Tunisie après la révolution pour lui permettre de dynamiser son économie. Malgré la conjoncture difficile — caractérisée notamment pas les grèves et les sit-in sur fond d'une dérive sécuritaire — de nombreuses entreprises totalement italiennes ou à participation italienne n'ont pas jugé utile de délocaliser dans l'espoir de voir les choses s'améliorer. En plus de la confiance des hommes d'affaires italiens dans le pays, on peut citer aussi la ténacité des travailleurs et des ouvriers tunisiens qui ont protégé leurs entreprises, travaillant avec dévouement pour permettre aux différentes unités d'honorer leurs engagements vis-à-vis des clients. D'ailleurs, l'accord récent signé entre la Tunisie et l'Italie vise le soutien du secteur privé tunisien, le renforcement du rôle des petites et moyennes entreprises dans la création de nouveaux postes d'emploi et l'appui à la création d'entreprises dans les zones défavorisées à l'intérieur du pays. La ligne de crédit en question pourrait servir aussi au rééchelonnement de la dette des entreprises privées auprès des banques. A la faveur de cette coopération gagnant-gagnant les deux pays peuvent tirer profit des ressources disponibles. De nos jours, la coopération se base sur les intérêts mutuels entre les deux pays au lieu d'une coopération favorisant l'aide et l'assistance qui demeurent, cependant, nécessaires dans certains cas. Mais les entreprises tunisiennes sont toujours invitées à compter sur eux-mêmes, sur leurs effectifs et leurs moyens de production pour pouvoir s'imposer sur le marché extérieur y compris le marché italien qui présente encore de grandes opportunités commerciales. Deuxième partenaire après la France, les exportations vers l'Italie durant les onze premiers mois de 2011 ont été d'une valeur de 4802,7 MD contre 4218,4 MD à la même période de l'année précédente, soit une évolution de l'ordre de 13,9%, selon les chiffres de l'Observatoire national du commerce extérieur (répartition des exportations par zone de libre-échange). Concernant les importations, la Tunisie a importé de l'Italie qui est toujours classé deuxième partenaire pour une valeur de 4896,8 MD durant la période, indiquée de 2011 contre 5019,4 une année plus tôt à la même période, soit une diminution de 2,4%. La Tunisie peut booster ses exportations vers le marché italien au cours des années à venir grâce à cette coopération renforcée qui visent à promouvoir les PME, qui nécessitent un meilleur rendement des unités de production sur la base d'objectifs quantitatifs et qualitatifs définis.