Le doyen de la faculté des Lettres, des Arts et des Humanités à La Manouba, Habib Kazdaghli, a indiqué, hier, à l'agence TAP, que la semaine écoulée a été marquée par de légères perturbations des cours. Environ une vingtaine de séances ont été suspendues, en raison de la poursuite du sit-in observé par des «étudiants du courant salafiste», dans la cour de la faculté, en utilisant des mégaphones pour diffuser des chants religieux, a-t-il dit. Le doyen a appelé les parties concernées à aider la direction et les professeurs de la faculté à assurer le déroulement normal des cours et celui des examens prévus le 24 janvier. D'autre part, un groupe d'étudiantes portant le niqab ont décidé d'entrer en grève de la faim, à partir d'hier, lundi 16 janvier, et ce, jusqu'à ce qu'elles obtiennent l'autorisation d'assister aux cours et de passer les examens. Heurts à la faculté des Lettres de Sousse D'autre part, des heurts se sont produits hier à la faculté des Lettres et des Sciences humaines de Sousse entre des membres de l'Union générale des étudiants de Tunisie (Uget) et l'Union générale tunisienne des étudiants (Ugte). Les cours ont été suspendus et plusieurs étudiants ont été blessés. Trois d'entre eux ont été transférés à l'hôpital Farhat-Hached, a affirmé le doyen de la faculté, Moncef Abdeljalil, au correspondent de la TAP. A l'origine de cet incident, l'attachement de l'Ugte à organiser des festivités célébrant la révolution malgré le refus de l'administration «pour ne pas perturber la marche des cours et éviter un éventuel conflit avec un groupe d'étudiants du 3e cycle appartenant à l'Uget et qui observent un sit-in dans l'enceinte universitaire pour revendiquer le droit à une bourse», explique le doyen. Une indifférence incompréhensible Sur un autre plan, le Pôle démocratique moderniste (PDM) a fait assumer au chef du gouvernement provisoire Hamadi Jebali, la responsabilité des évènements qui ont eu lieu hier matin à la faculté des Lettres de Sousse. Le PDM a indiqué que «des éléments étrangers ont envahi la faculté brandissant des slogans salafistes contre les étudiants et les enseignants qui ont été agressés par des jets de pierre et à l'arme blanche». Dans un communiqué publié hier, le PDM a dénoncé «le silence et l'indifférence du gouvernement à l'égard de ces évènements», avertissant des incidences que peuvent avoir ces agressions sur la situation dans le pays. Le PDM a fait part de son soutien aux étudiants et aux enseignants de la faculté des Lettres de Sousse dans leur «action visant à réunir les conditions propices aux études loin de toute forme de violence et de provocation».