• L'enceinte du collège abrite onze salles de classe, sept salles spécialisées, deux salles d'informatique et une salle d'éducation technique. • «Prochainement, les laboratoires de langues seront fonctionnels et les élèves pourront bénéficier d'un enseignement aux standards internationaux», relève le directeur. Pour la Tunisie, comme pour la BAD, l'éducation a été depuis toujours l'une des constantes dans les stratégies de développement. En effet, la banque a financé la construction de nouvelles unités d'enseignement et l'extension des anciennes dans tout le territoire national. Le dernier en date est le collège «Ibn Sina 3» à «El Kabbaria». Une enveloppe de 1.686 mille dinars a été allouée pour parachever ce projet. Le 15 septembre dernier, l'institution a ouvert ses portes pour accueillir 207 élèves. Et le nombre sera révisé à la hausse au fil des années. D'ailleurs, pour y parvenir, la circulation n'est pas terrible et plusieurs stations (métro et bus) sont à une petite marche de quelques minutes. D'où, ce collège pourrait attirer les élèves de tous les quartiers et les communes de proximité. Relativement vaste, le collège s'étend sur une superficie globale ne dépassant pas 5.000 m2. En effet, les architectes ont dû utiliser tout leur génie pour remporter le concours qui a été organisé pour sélectionner la meilleure maquette pour cet établissement. Mieux encore, «la construction respecte les normes qui découlent du programme fonctionnel», précise l'ingénieur contrôleur des travaux. Selon ces normes, la superficie des salles de classe est au moins de 48 m2 et celle des salles spécialisées dépasse 54 m2. L'enceinte du collège abrite onze salles de classe, sept salles spécialisées, deux salles d'informatique et une salle d'éducation technique. Ainsi, à la conception, la moitié des locaux sont destinés à un enseignement technique et interactif, fort constructif pour les élèves. Apparemment, les résultats n'ont pas tardé. Dans son bureau, le directeur du collège nous montre, avec fierté, les moyennes des lauréats. «Compte tenu des conditions avec lesquelles on a démarré l'année scolaire, on estime qu'on a réalisé des pas de géant», souligne M. Mongi Namouchi. Notre visite a continué vers les salles de classe. Avec de larges escaliers et des petites marches, les élèves sont à l'abri des chutes. De plus, des allées sont réservées aux élèves handicapés. A la salle de l'éducation technique, bien éclairée, les élèves se mettent en deux rangées. Entre elles, le professeur expose plusieurs outils de mesure et autres équipements pédagogiques. Travaillant dans plusieurs lycées, il estime : «Comparée à d'autres lieux, la salle est bien équipée. Ce qui est de nature à faciliter la mission de l'enseignant». Regroupés en binôme, les élèves se montrent familiers avec ces instruments. Souriant, l'un des élèves relève à petite voix : «On est habitué à ces équipements. Et les cours d'éducation technique sont toujours faciles». Ensuite, il tente de nous faire une démonstration du comment ça marche. En sortant de la salle, on peut observer, de l'étage, l'étendue de la vaste cour de 676 m2. Dans ce bloc dédié aux salles spécialisées, le directeur nous accompagne pour visiter d'autres salles pour l'enseignement des sciences physiques, des sciences informatiques et même des langues vivantes. «Prochainement, les laboratoires de langues seront fonctionnels et les élèves pourront bénéficier d'un enseignement aux standards internationaux», ajoute le directeur. Toutefois, «les salles de classe sont relativement chargées pour ces cours», déplore l'une des enseignantes des langues. De plus, ces cours seront dispensés uniquement pour le niveau de septième année de base. Au rez-de-chaussée, un bloc socioculturel est aménagé pour abriter les activités extrascolaires. Pour le moment, ces locaux sont reconvertis en bureaux administratifs, «à titre provisoire», souligne le directeur. De même, la salle polyvalente se transforme, lorsque les terrains s'avèrent impraticables, en une salle de sport. En somme, ce nouveau collège est doté d'un cadre physique agréable. Toutefois, il souffre d'un goût d'inachevé. L'une des enseignantes nous a rattrapés, près des locaux des clubs, pour nous entretenir sur l'insuffisance du matériel audiovisuel mis à la disposition des professeurs. «Pour qu'on puisse mettre en œuvre les nouvelle approches d'enseignement, recommandées par le ministère et nos inspecteurs, on a besoin d'équipements appropriés», explique-t-elle. De même, la grande bibliothèque est encore vide. Pis, l'infirmerie est fermée à clé. A midi, à l'instar de tous les collèges, la sonnerie a donné le coup d'envoi d'agitations et de bousculades naturelles des élèves avides de rentrer, rapidement, chez eux.