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Les appareils sont là ; les formateurs, non !
Les laboratoires de langues sont arrivés dans les collèges
Publié dans Le Temps le 03 - 02 - 2010

L'ouverture de la Tunisie sur les cultures étrangères et la mondialisation des échanges font de la connaissance des langues un enjeu essentiel, professionnel et culturel pour le citoyen tunisien de demain.
Aussi le ministère de l'Education s'est-il penché sur le dossier de l'apprentissage des langues étrangères dans les établissements scolaires. Plusieurs réformes ont été introduites tour à tour sur les finalités de cet apprentissage, sur les manuels utilisés par les apprenants, sur les contenus linguistiques, sur les méthodes suivies et sur l'horaire imparti à ces langues. Des lacunes et des dysfonctionnements propres à chaque réforme ont été observés à travers les années jusqu'au jour où le besoin de l'introduction des NTIC (Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication) dans l'enseignement s »est fait de plus en plus sentir.
Depuis l'indépendance du pays en 1956, les langues étrangères sont enseignées dans nos écoles. Les Tunisiens qui sont par nature curieux et ouverts sur le monde extérieur et d'autres cultures, ont choisi d'apprendre les langues étrangères qui occupent d'ailleurs une place prépondérante dans les Programmes Officiels de l'Education Nationale.
Le français, considéré depuis longtemps comme langue seconde en Tunisie, véhiculaire des connaissances scientifiques et techniques dans les écoles, a perdu de son statut ces dernières années au profit de l'anglais pour devenir tout simplement une langue étrangère comme une autres, étudiées dans les établissements scolaires et les facultés.
Cette régression de la langue française est aussi due à la politique d'arabisation entamée à la fin des années 70 du siècle dernier. Nonobstant cela, le Ministère de tutelle porte un grand intérêt à l'amélioration de l'enseignement des langues vivantes.
Laboratoires de langues mobiles
Pour ce faire, une commission d'études chargée de la rénovation de l'apprentissage des langues s'est penchée sur cette question et a mis l'accent sur la nécessité d'opter pour les nouvelles technologies relatives à l'enseignement des langues et de profiter des expériences des pays avancés dans ce domaine. La mise en œuvre des recommandations de cette commission nationale consiste en l'acquisition de laboratoires de langues mobiles et en doter toutes les écoles pour être mis à la disposition des enseignants des langues.
En effet, les laboratoires de langues sont déjà arrivés dans tous les collèges depuis un mois et ils attendent, encore sous emballage, pour pouvoir être exploités ! Il s'agit d'une armoire roulante que l'on peut donc déplacer d'une salle à une autre. Elle comportant 14 ordinateurs portables (2 élèves par ordinateur en moyenne) et est munie de tous les accessoires nécessaires à l'écoute et à la communication. Une méthode moderne qui repose sur des méthodes simples, souples, conviviales et ludiques.
L'élève apprend plus facilement et peut s'imprégner de la langue étudiée en écoutant, répétant, produisant des phrases oralement ou par écrit. L'ensemble des élèves est contrôlé à partir de l'ordinateur de l'enseignant qui intervient chaque fois pour assurer un suivi de l'apprentissage en s'adressant soit à toute la classe, à un groupe d'élèves ou à un seul élève, suivant la nature de l'activité. Ces labos de langue qui constituent un grand acquis pour l'Education nationale, vont certainement révolutionner l'enseignement des langues étrangères dans nos écoles où les méthodes suivies sont déjà vétustes et de moins en moins motivants pour les élèves d'aujourd'hui mordus d'informatique et de numérique. Ces labos de langues sont facilement maniables et demandent uniquement que la salle de classe soit munie d'une prise de courant électrique pour être alimentés. Il va sans dire que ces labos sont fragiles et demandent le maximum de soin de la part des apprenants qui doivent, à leur tour, être suffisamment sensibilisés à la protection du matériel mis à leur disposition.
La charrue avant les bœufs !
Cependant, a-t-on préparé d'abord les enseignants qui seront capables de manipuler ces ordinateurs ? Où sont donc les formateurs qui sont censés initier les profs à cette nouvelle technologie ?
La majorité des labos de langues sont bloqués dans les bureaux des directeurs dans l'attente d'enseignants capables de les exploiter pour faire profiter leurs élèves des avantages de cette nouvelle méthode dans l'enseignement des langues.
Actuellement, et comme première étape, ce sont les profs de français et d'anglais qui sont prioritaires. Plus tard, l'expérience sera élargie à d'autres langues enseignées dans le secondaire.
Des journées de formation ont été organisées à l'intention des profs de français, choisis en tant que coordinateurs par le CREFOC (Centre Régional de l'Education et de la Formation Continue) dans plusieurs régions du pays en vue de les initier à la manipulation des ordinateurs du labo de langues et de les familiariser avec les différents logiciels d'application et d'exploitation.
Ces profs coordinateurs auront pour tâche de veiller à la bonne marche de ces labos dans leurs établissements respectifs et être à l'écoute de leurs collègues en cas de besoin. Toujours est-il qu'une formation en matière informatique reste indispensable pour tout enseignant de langue pour pouvoir exploiter ces labos. Or, cette formation n'a pas encore eu lieu. C'est dire qu'on a mis la charrue avant les boeufs.
Un autre problème qui va certainement se poser une fois ces labos sont mis en œuvre, c'est qu'il y aura certainement un risque de détérioration de matériel ou même de vol, du moment que plusieurs collègues vont s'alterner sur ce labo avec leurs élèves. Dans ce cas, ces professeurs coordinateurs seront-ils responsables du manque du matériel ? Il faudrait peut-être penser à avoir recours à un préparateur, à l'instar des laboratoires des sciences, qui aura pour tâche de préparer le matériel avant l'entrée des élèves (brancher les ordinateurs au début de chaque séance et les débrancher à la fin, faire l'inventaire du matériel à la fin de chaque séance…) pour éviter à l'enseignant de perdre du temps en faisant toutes ces opérations.
Il est donc impératif de penser à tous ces détails pour partir de bon pied et assurer le succès à ces labos de langues qui constituent un véritable acquis pour notre enseignement.
Inutile donc de brûler les étapes.
Hechmi KHALLADI
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Ceci est un laboratoire de langues
C'est une armoire de matériel informatique (ordinateurs, casques, souris, fils électriques, chargeurs…) l'enseignant réunit tout son matériel pédagogique sur un seul support : l'ordinateur. Un logiciel se charge de faire fonctionner ce labo en reliant le poste de l'enseignant à ceux des élèves. Plusieurs fonctionnalités sont possibles : communiquer avec les élèves, donner une information, suivre le travail des élèves, corriger une prononciation, mettre en contact deux élèves ou deux groupes d'élèves, contrôler à distance le travail des élèves… le labo est doté de deux logiciels : Multilab et Vocalab. Le Multilab est un logiciel d'animation pédagogique qui permet à l'enseignant de langue de piloter et de superviser ses élèves individuellement ou des groupes d'élèves qui travaillent sur ordinateurs reliés à celui de l'enseignant. Le Vocalab est le labo de langue numérique multimédia qui reprend toutes les fonctions des anciens laboratoires à cassettes (bandothèques…). Il permet l'écoute et la visualisation de tous types de supports numériques par les apprenants et assure l'enregistrement de leur voix. Il est donc indispensable que les enseignants soient suffisamment initiés à ces deux logiciels pour mener à bien leur travail avec les élèves.


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