Entre municipalité et citoyen la relation est toujours très étroite. Ainsi et afin de mieux répondre aux besoins et aux attentes des citoyens, chaque nouveau conseil municipal essaye d'améliorer la qualité des services offerts. De son côté, le citoyen demande plus de rapidité, d'efficacité et de simplicité dans les différentes procédures. Des stratégies et des plans d'action ont été donc mis en place à cet effet, notamment par la modernisation des modes de travail, la réduction des délais des services, la simplification des formalités, la création de bureaux d'accueil et de bureaux des relations avec le citoyen, la mise en place de bureaux d'administration rapide dans les hypermarchés, les gares et les établissements universitaires. Dans cette même logique, certains services des municipalités travaillent même en dehors des horaires administratifs et les jours fériés. Pour les prestations urgentes, la municipalité assure des permanences durant toute l'année. Notons que le ministère de tutelle, dans son approche de décentralisation, a mis en place un système national unifié reliant toutes les communes dont l'objectif est de délivrer des extraits de l'état civil partout dans le pays et indépendamment du lieu de naissance. Ce système intitulé «Madania 1» a été créé sur instructions du Président de la République. Il est fonctionnel depuis avril 2005. La réussite de ce système a fait penser à «Madania 2» qui permettra aux organismes publics d'accéder aux données de l'état civil sans que les documents soient demandés aux administrés. Dans cette même démarche d'amélioration des services offerts, de nombreuses municipalités se sont investies dans les nouvelles technologies de communication. Elles ont créé des sites web où le citoyen peut trouver les informations nécessaires sur les réalisations, les acquis et les services de la municipalité. Cette expérience est en cours de généralisation. Dans le même contexte d'amélioration de la qualité, les différentes municipalités ont des programmes pour embellir et rénover les villes. Les communes ont élaboré des plans d'aménagement urbain des villes et des agglomérations. De ce fait, 261 plans d'aménagement urbain ont été gérés sur un total de 264. Les autres plans d'aménagement sont en cours de réalisation. Ces plans sont révisés chaque fois qu'il y a une expansion urbaine. Selon le ministère, l'effort d'amélioration de la qualité de la vie dans les villes et les villages tunisiens se base sur un programme d'intensification de plantation et de création d'espaces verts. Selon cette stratégie nationale, le ratio d'espaces verts par habitant s'est développé. Il est passé de 13,85 m2 au cours de la saison 2005-2006 à 16,23 m2 pour la saison 2008-2009. Dans cette même logique, 36 parcs ont été réalisés et 7 autres sont en cours d'étude. Le réseau de décharges des déchets ménagers s'est renforcé. On compte, actuellement, 14 décharges contrôlées et 10 décharges et centres de collecte connexes sont en phase d'exploitation. De même, quatre décharges supplémentaires sont en cours de réalisation et 10 autres sont programmées pour la période 2010-2014. L'amélioration de la qualité de la vie a touché, également, l'aménagement des plages publiques. En 2009, le programme de propreté et d'aménagement a permis d'installer des équipements collectifs dans 136 plages dont 86 ont été aménagées dans le cadre de la coopération entre les municipalités et la Société de loisirs touristiques. Programmes nationaux en faveur des municipalités Trois grands programmes nationaux ont été élaborés pour améliorer la qualité de la vie dans les quartiers populaires et les grandes villes. Il s'agit, en premier lieu, du programme national d'assainissement des quartiers populaires lancé depuis 1989 jusqu'à 2010. Ce programme a touché 949 quartiers et 1.470.000 habitants pour un coût de 221 MD. Le deuxième est le programme national de réhabilitation des quartiers populaires qui a ciblé 946 quartiers et 1.582.000 habitants d'un coût de 308,8 MD. Dans cette même politique humaniste du Chef de l'Etat s'installe le programme de réhabilitation des quartiers de la périphérie de la capitale et des grandes villes. La première partie de ce programme a touché 166.000 habitants de 26 quartiers. Elle a nécessité un investissement de 114,5 MD. L'intervention s'est axée sur l'amélioration de l'habitat, la réalisation de sources de revenus. 2.000 habitants de 56 quartiers populaires ont bénéficié de la deuxième tranche de ce programme. Les investissements ont atteint 149,7 MD.