Suite aux mouvements de protestation et de colère des habitants de Rouissat qui ont bloqué, la semaine dernière, les activités de la cimenterie de Rouissat qui fait travailler 150 cadres, 44 gardiens et 30 ouvriers, les responsables ont décidé sa fermeture provisoire. Et depuis le 21 janvier, plusieurs réunions ont eu lieu au siège de la délégation de Chebika et au gouvernorat de Kairouan avec la participation de toutes les parties concernées, afin de trouver des solutions pour nouer le dialogue avec les protestataires et pour sécuriser les environs de la cimenterie dont les équipements sophistiqués ont coûté 456 MD. C'est ainsi qu'on a décidé d'organiser des patrouilles quotidiennes de l'armée et de la Garde nationale pour éviter tout débordement et de charger une commission pour le recrutement de 50 nouveaux ouvriers, dont 25 dans l'immédiat et 25 dans les prochains mois, sachant que cette usine est équipée de technologie tellement avancée qu'elle ne peut pas embaucher un grand nombre de sans-emploi. M. Fethi Janaoui, délégué de Chebika, nous précise, dans ce contexte, que la reprise de l'activité de la cimenterie est prévue pour jeudi prochain (2 février), le temps de réorganiser le travail, de poursuivre les réunions de concertation et de dialogue et d'attendre le retour des responsables étrangers à leurs postes de travail. Du côté des villageois de Rouissat, certains réclament des dommages à cause des explosifs utilisés pour l'extraction des pierres des carrières qui nuisent à leur terre et à leur santé, d'autres demandent de l'emploi et n'arrivent pas à comprendre comment une telle entreprise ayant bénéficié d'avantages fiscaux et pour laquelle ils ont vendu leur terre à des prix symboliques, n'embauche que 200 personnes, alors que d'autres unités beaucoup plus modestes emploient plus de 400 personnes. A propos des explosifs utilisés, les responsables au sein de la délégation de Chebika sont en contact avec une société spécialisée qui dira si les substances utilisées pour l'extraction des pierres sont nocives ou non.