Les exportations de la Tunisie en huile d'olive conditionnée ont grimpé de 0,9%, au cours de la période 2005-2006, à 11,85% au cours de la saison 2010-2011, soit en volume de 1250 tonnes à 12800 tonnes. La valeur de ces exportations a atteint 70 millions de dinars en 2011 ce qui représente 17,5% des exportations globales d'huile d'olive (400 millions de dinars). «On a commencé avec un taux qui n'atteignait même pas 1%, et on est parvenu à dépasser les prévisions (10%) pour atteindre 11,85%, au cours de la saison 2010-2011», a relevé Mme Lémia Chekir Thabet, directrice générale du Centre technique de l'emballage et du conditionnement (Packtec), dans une déclaration à la TAP. Le programme de promotion de l'huile d'olive conditionnée, mis en place en 2007, a ciblé les marchés américain, français et allemand, considérés comme grands consommateurs de ce produit. Ainsi le marché américain a accaparé, en 2011, 4224 tonnes des exportations tunisiennes d'huile d'olive conditionnée, générant des recettes de 17,20 millions de dinars (MD). Ces quantités n'étaient que de 935 tonnes en 2009. Les importations françaises d'huile d'olive conditionnée tunisienne, qui s'élevaient à 330 tonnes en 2009, ont atteint 896 tonnes en 2011, assurant des entrées de 3,90 MD. Les exportations tunisiennes d'huile d'olive conditionnée vers l'Allemagne ont en revanche enregistré une régression de 6,99%, entre les années 2009 et 2011. Le nombre des exportateurs et des marchés a bondi respectivement de 20 à 63 entreprises exportatrices et de 19 à 48 marchés, entre la saison 2005-2006 et celle de 2010-2011. «En dépit de ces succès, les entraves n'ont pas été encore surmontées, notamment, en termes de concurrence. Il est, toutefois vrai, que les Espagnols et les Italiens sont plus avancés que nous, vu leur ancienneté sur le marché international», a souligné Mme Thabet. « Il reste encore du travail à faire,surtout en matière de communication et de marketing. L'enjeu est de convaincre le consommateur étranger de choisir l'huile d'olive tunisienne et de nouer une relation de confiance entre l'entreprise tunisienne et l'acheteur étranger»,a-t-elle ajouté.