Le Club Africain réussit un parcours sans faute. Autopsie d'une série rose Dix matches, dix victoires. Le Club Africain est la seule équipe à ne pas avoir perdu. Il a récolté le maximum de points (30), à une journée de la fin de la phase aller. Le sept clubiste a beaucoup changé par rapport à la saison écoulée. La continuité du staff technique y est pour quelque chose. Chedly El Gaïed, l'entraîneur, le reconnaît : «Nous avons commis des erreurs la saison écoulée. Nous rectifions le tir cette saison. L'embarras du choix au niveau de l'effectif est meilleur aujourd'hui. L'année dernière, 7 ou 8 joueurs jouaient continuellement. Ça a marché en début de saison, puis il y a eu un problème de récupération quand nous devions jouer deux matches par semaine. Maintenant, l'effectif est plus étoffé et nous ne recommencerons plus les erreurs passées». Le coach fait désormais confiance à des joueurs qui ne jouaient pas régulièrement la saison dernière. Nous citerons Abdelaziz Chebbi, Aziz Lakhal et Khaled Hadj Youssef. Ce trio a énormémement progressé et a gagné plus de temps de jeu. Hadj Youssef particulièrement évolue plus en attaque. Aujourd'hui, et d'après Chedly El Gaïed, l'effectif tourne autour du 14 joueurs. Il y a donc plus de solutions. De plus, la concurrence est rude et place tous les joueurs sur un pied d'égalité. Et le coach d'ajouter : «Les joueurs les plus en forme sont titularisés. Les noms importent peu. Je citerai Boughanmi. Il a pourtant brillé lors de la CAN. Face à l'Espérance, il est rentré en cours de jeu». L'apport des jeunes La réussite du Club Africain passe inévitablement par l'apport des jeunes. Si Boughanmi et Bannour ont déjà gagné leurs galons et une place en sélection nationale, un autre jeune est sur leurs traces. C'est Oussama Hosni, un international junior lancé dans le bain par le coach. Un jeune gaucher (arrière droit) au talent indéniable. Il a fait ses preuves face à l'Etoile et à l'Espérance, deux matches repères. Son point fort est d'être aussi bien un bon attaquant qu'un bon défenseur. Son entraîneur le reconnaît: «C'est un joueur audacieux qui sait prendre l'initiative. Il est encore jeune (1ère année junior) et il a encore du chemin à parcourir». Chedly El Gaïed ne tarit pas d'éloges sur un autre jeune, Mhedhbi. C'est un demi-centre talentueux qui aura sa chance et qui fera parler de lui. Il n'est autre que le fils de l'ex-international du Stade Tunisien, Taoufik Mhedhbi. Et ce n'est pas tout. D'autres jeunes grimpent les échelons et débarqueront bientôt chez les aînés. Aujourd'hui, et contrairement à la saison écoulée, l'équipe puise sa force dans sa défense. L'équipe a fait preuve d'une application sans faille. «Il n'y a pas mieux qu'une bonne défense pour déstabiliser l'attaque adverse», ajoutera Chedly El Gaïed. Le Club Africain a évolué distinctement en 3-2-1, 1-5, 4-2 et 0-6 lors d'un même match et les joueurs n'ont pas trouvé de problème d'adaptation. La défense est la clé de la réussite. «Les joueurs sont plus forts dans les duels», conclura l'entraîneur clubiste. Et pour finir, il ne faut pas oublier le rôle de Makram Missaoui. Evincé de la dernière CAN, le portier clubiste a réagi dans le bon sens. Il s'est remis au travail pour regagner la confiance du sélectionneur national. Missaoui est déterminé à être du voyage à Londres pour les Jeux olympiques. En attendant, il fait le bonheur de son club.