• Réduire le chômage de moitié durant la période de transition. L'Institut arabe des droits de l'Homme (Iadh) envisage de soumettre à l'Assemblée nationale constituante un nouveau rapport sur «les droits socioéconomiques». Ce rapport est en cours d'élaboration en partenariat avec des experts en la matière. Parmi les nouveautés, l'Iadh envisage d'inclure un rapport national sur «le droit au travail» dans le document à remettre à la Constituante. A cet effet, un atelier national a eu lieu récemment à Tunis sur le thème : «Les droits socioéconomiques en Tunisie durant la phase transitoire». La rencontre qui a réuni des experts et des représentants de différentes composantes de la société civile, a été marquée par la présentation et la discussion du projet de rapport national sur «le droit au travail», élaboré par l'Iadh en collaboration avec des experts, document devant figurer dans le premier rapport sur «les droits socioéconomiques». Le président de l'institut, M. Abdelbasset Hassan, a déclaré que l'élaboration d'un rapport sur «le droit au travail» vise, surtout, à contribuer à la réforme des politiques relatives aux droits économiques et sociaux et à participer au dialogue national sur le développement et les droits de l'Homme. Et d'ajouter : le rapport, qui sera soumis à la Constituante, au gouvernement provisoire et à toutes les composantes de la société civile, comprendra un ensemble de propositions et d'orientations visant à pallier les obstacles à l'exercice de certains droits, notamment, au travail et à l'enseignement. Un nouveau modèle de développement Le rapport évoquera, également, les problématiques politiques, sociales et économiques actuelles et les difficultés qui se posent à la promotion des droits économiques et sociaux. Pour sa part, M. Hassan a souligné l'ambition de son institut d'inscrire les droits économiques et sociaux dans la nouvelle Constitution du pays. Il espère voir la Tunisie adhérer au pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels qui engagent les gouvernements à concrétiser ces droits à travers les stratégies mises en place. Lors de sa présentation du projet de rapport national sur le droit à l'emploi, Dr Azzem Mahjoub a souligné la nécessité d'élaborer un nouveau modèle de développement où les droits sociaux sont placés au cœur des préoccupations de l'Etat. Il a ajouté que la réduction du taux de chômage de moitié constitue l'un des objectifs requis, durant cette période de transition. De son côté, M.Fethi Ayari, ancien coordinateur à la couverture sociale à l'Union générale tunisienne du travail (Ugtt), a souligné que les deux caisses sociales sont aujourd'hui au bord de la faillite, faisant remarquer que la Caisse nationale de retraitre et de prévoyance sociale (Cnrps) qui verse des pensions mensuelles d'une valeur globale de 150 millions de dinars, est déjà déficitaire. Les résultats de l'étude élaborée par l'Ugtt, en 2005, confirment l'hypothèse de la faillite des deux caisses à l'horizon 2014. Au cours de cette rencontre, l'accent a été mis sur l'importance du dialogue social dans la consolidation de la paix sociale et l'impulsion du développement et la protection des droits syndicaux dans les entreprises publiques et privées.