• Entre le manifeste de la commune et le devoir des citoyens, c'est l'intérêt public qui est visé de part et d'autre. Des témoignages édifiants à bien des égards Avec le glas des échéances municipales du 9 mai, les rapports citoyen-municipalité reviennent au-devant de la scène, comme un leitmotiv très prenant qui illustre parfaitement les multiples connivences et les collusions entre les deux parties. Même si au demeurant, on se renvoie de temps à autre la balle, on convient que la transparence des tâches qui incombent aux deux parties est salvatrice pour le bien-être de tous. Mais au fait, que veulent les citoyens ? Et quelles sont leurs attentes des instances municipales à l'approche de ces élections? Pour M. Mohamed Labadi, un ancien directeur d'école primaire retraité, la municipalité est une structure sociale au service du citoyen, mais qui nécessite son soutien et son engagement, car il constitue à la fois le moyen et la finalité de l'œuvre municipale. C'est, dit-il, par lui que passe le salut de l'action municipale. Il peut, par exemple, respecter les règles d'hygiène, de propreté et de préservation de l'environnement immédiat. Quant à M. Fadhel Laïfia, un cadre de banque, le citoyen a un devoir de participation à l'action communale que ce soit individuellement, ou encore dans le cadre des comités de quartiers. Le citoyen est aussi appelé à s'acquitter de ses devoirs en matière de fiscalité et d'accepter les règles qui régissent la vie dans les espaces collectifs, en particulier en ce qui concerne la gestion des immeubles et la participation au syndicat local. Un autre professeur de physique-chimie estime que le devoir citoyen s'impose à tous. Mais la municipalité se doit de veiller à offrir un meilleur cadre de vie à ses citoyens, partant du rôle dévolu aux élus municipaux à garantir une gestion saine et positive des affaires de la communauté et des citoyens qui leur ont fait confiance lors des élections municipales. Au-delà, des règles de démocratie qui régissent le vote électoral et l'émulation qui le caractérise, c'est tout une philosophie de l'engagement qui s'en ressort, car le citoyen, en prenant part à un tel scrutin, cherche à satisfaire ses attentes en matière de cadre et de qualité de vie. Aussi, de nombreux citoyens ont-ils formulé l'espoir de voir les comités de quartier jouer un rôle plus dynamique dans le soutien aux efforts de la municipalité, même si au Kef de telles structures sont actives et agissent avec célérité, le plus souvent, en partenariat avec la municipalité. D'ailleurs, estime le président du comité de quartier de la cité Eddir au Kef, un septuagénaire, encore dynamique, la municipalité ne peut seule répondre à tous les besoins du citoyen. Il est, dit-il, du devoir de chacun de préserver les acquis et de les enrichir par de nouvelles réalisations, en parfaite symbiose avec les programmes et autres projets communaux.