Ville touristique par excellence, Kairouan qui recèle de richesses méconnues, n'est généralement visitée par les touristes que dans le cadre d'excursions ou de circuits organisés par les différentes agences de voyages. La visite se limitant, en général, à la découverte de quelques monuments historiques et à l'achat de tapis dans les souks. Or, on gagnerait beaucoup à intéresser davantage les visiteurs de la capitale aghlabide en organisant des sorties en dehors de la ville, par exemple à Aïn Jloula, Ksar Ellamsa ou Djebel Ouestat, c'est-à-dire dans des endroits qui regorgent de richesses et qui fourmillent de valeurs culturelles. En outre, il serait souhaitable de créer beaucoup plus d'animations, en organisant, par exemple, une journée pour le mariage traditionnel, une autre pour la fabrication du makroudh, une troisième pour le cuivre ou le cuir. Ainsi, on encouragera le touriste à séjourner à Kairouan le plus longtemps possible. En ce qui concerne l'infrastructure hôtelière, on compte aujourd'hui six unités dont une cinq étoiles, «La Kasbah», avec une capacité globale de 978 lits. Au cours de l'année 2009 où Kairouan était capitale de la culture islamique, on a enregistré une augmentation du nombre des visiteurs avec 63.209 arrivées (contre 61.439 en 2008), soit une augmentation de 2,9%, et 87.947 nuités, soit une augmentation de 9,9%. Par ailleurs, si les responsables au sein de l'Ontt contrôlent quotidiennement les restaurants touristiques, les bus, les guides et les hôtels, l'environnement humain, lui, souffre encore des pratiques de certains marginaux dont le comportement altère l'image de marque de notre pays puisqu'ils utilisent des moyens indélicats pour entraîner le tourisme vers tel ou tel marchand de tapis.