Outre l'agriculture, l'industrie et le tourisme, les potentialités dans les services ne manquent pas, pour peu qu'on assure une infrastructure adéquate et des dispositifs nécessaires Malgré toutes les opportunités offertes et les avantages accordés ; beaucoup d'investisseurs hésitent à s'installer dans la région. Leur raisonnement à savoir l'éloignement de la ville des aéroports et des ports ne paraît pas logique et très convaincant. Et pourtant la région de Kairouan qui recèle de richesses naturelles et archéologiques n'est qu'à trente kilomètres de l'aéroport de Monastir et du port de Sousse. Grâce à ces terres agricoles qui couvrent plus de 590.000 ha dont 52.500 de périmètres irrigués, ses ressources hydriques mobilisables (323,6 millions de m3) provenant de trois grands barrages (sidi saad - Nabhana - El Houareb, ses 22 barrages collinaires, ses 65 lacs collinaires, ses 415 forages et ses 12211 puits de surface Kairouan présentent en effet de grandes opportunités d'investissement dans le domaine agricole dont d'exploitation reste insuffisante. Dans ce cadre, et pour attirer davantage d'investisseurs dans le secteur agricole, des études du sol effectuées par les services concernés pour une utilisation rationnelle des terres avec notamment le choix des plantations en fonction des caractéristiques du sol sont à la disposition des futurs exploitants. En plus de la mise en place par l'état des mesures d'encouragement à l'investissement dans le Kairouannais.
Une seule usine de transformation agricole « Les produits agricoles sont transformés à 90 % hors du gouvernorat ce qui a influé sur le coût de revient du produit fini » disait Hmida Jabbes, agriculteur dans la région qui ajoute : « Des records ont été enregistrés dans la production des tomates avec 110 tonnes à l'hectare. De même pour le piment rouge, les petits pois, l'olive de table dont la région occupe la première place du pays et pour d'autres cultures maraîchers qui nécessitent l'installation de nouvelles unités de transformation et de signaler que la seule usine d'El Baten de la délégation de Kairouan Nord ne peut à elle seule transformer que 10% de la production agricole régionale et d'ajouter qu'il existe un autre créneau à développer dans la région qui est celui du lait ovin : le gouvernorat de Kairouan produit en effet 30 millions de litres annuellement, et pas une seule usine de transformation de lait et ses dérivés * et Mr Jabbes de conclure que le rétablissement de la ligne de chemin de fer reliant Sousse à Kasserine et pourquoi pas l'Algérie ; en passant par Kairouan et Sidi Bouzid pourrait desservir toutes ces régions. Ainsi il y aura gain de temps et d'énergie, ce que influera sur le coût de revient des produits agricoles finis et sur le pouvoir d'achat.
Potentiel touristique encore inexploité Kairouan, la ville historique recèle des monuments à l'instar de la grande mosquée, les bassins des Aghlabides, les remparts... elle est la ville de l'artisanat notamment en matière de tapis et de cuivre. Elle est également la ville de l'art culinaire (makroudh - beignets - variétés de pain ...) cette ville attire annuellement plus de 350.000 visiteurs étrangers, qui préfèrent passer la nuit dans les régions balnéaires en l'absence d'animation nocturne dans la ville de Kairouan. D'autres régions dans le gouvernorat, lourdes de trésors enfouis, qui vont de la préhistoire jusqu'aux Hafsides comme l'atteste les gravures rupestres des grottes de jebel Ousslet, une région qui semblée être occupée depuis plus de 6000 ans, et les antiquités Romaines et Byzantines de sidi Omara, Ksar Lemsa, à Jloula dans la délégation d'Ousseltia méritent d'être exploitées. Avec ses 177.000 ha de forêts et de parcours, la région est un sanctuaire de la faune et de la flore, ce qui constitue de solides atouts touristiques. Trois parcs nationaux (Touati - Chrichira et ZAGHDOUD) sont autant d'expression de la biodiversité de la région. Ces forêts permettent aussi bien pour les Tunisiens que pour les visiteurs étrangers d'exercer leur passion, à savoir aller à la découverte de nouveaux endroits luxuriants avec cette petite part d'aventure dont seuls les grands randonneurs connaîssent. C'est effectivement là où on peut, le temps d'un week-end, taquiner un lièvre, un perdreau ou un sanglier. La spéléologie pourrait également être développée dans la région. La grotte de Jebel Serj à quelques encablures d'Ousseltia constitue à elle seule un atout qui devrait attirer l'attention des investisseurs.
Pourquoi pas une société de développement touristique Une société de développement touristique à l'image de celles qui ont vu le jour à Kasserine, Sidi Bouzid, Siliana et le Kef contribuera certainement au développement du tourisme écologique dans la région. Rappelons que la semaine internationale organisée par le club 7 novembre en mars 2005, a débouché sur cinquante recommandations dont la réalisation demeure aléatoire.
Pourquoi pas une agence de promotion des services (APS) « Nous traversons actuellement une période post-industrielle où les services dominent toutes les activités économiques, rien qu'à voir la structure du PIB qui accapare 50 %. Par conséquent il est grand temps de s'occuper sérieusement : - des services - de la délocalisation des firmes étrangères en Tunisie - de l'extralisation des firmes tunisiennes - des nouvelles technologies de l'information Et enfin la création d'une agence de promotion des services APS et d'une banque spécialisée dans le financement des projets de services. » Disait le consultant Mohamed Rebaï. En conclusion Kairouan dispose de nombreuses potentialités et offre des opportunités aux investisseurs dans le domaine de l'agriculture, dans l'agroalimentaire, dans l'entreposage et le conditionnement des fruits et des légumes, dans les cultures des plantes médicinales dans le tourisme écologique notamment autour des sites archéologique. Services... Des projets qui attendent les investisseurs qui ne le regretteraient pas. Mais pour réussir, il faudra améliorer l'état des routes notamment les plus fréquentées d'entre elles pour supporter le trafic grandissant entre le nord et le sud et entre le chef lieu Kairouan et les autres régions du gouvernorat. Et édifier des campings confortables et bien équipés en pleine nature NEJI KHAMMARI * une seule fromagerie existe à el Alem à Sbikha relevant de l'OTD