Ce week-end, les artistes programmés pour le festival Dream City 2012 qui aura lieu du 26 au 30 septembre à Tunis et du 5 au 7 octobre à Sfax, sont réunis à partir d'hier pour la troisième fois avec des spécialistes de l'art et de la ville, pour dialoguer, réfléchir et débattre ensemble sur lerapport Art-Ville dans le cadre d'un laboratoire de recherche appelé : Remue-Dreams. Rappelons que Dream city est une manifestation internationale d'art contemporain qui a lieu tous les deux ans dans des espaces publics. Des artistes répondent à un appel à projets et leurs idées de performances sont par la suite sélectionnées par une commission, puis enrichies dans le cadre de ces ateliers de réflexion qui se sont imposés dès la première édition de Dream City 2007. Car, selon les concepteurs et directeurs artistiques, Selma et Sofiane Ouissi, il s'agit avant tout de déplacer les pratiques artistiques, de former un collectif de travail qui ose des positions sociales et politiques fortes. «Nous voulons mener des temps longs de réflexion et d'échanges et développer des outils autour de ces nouvelles modalités de subjectivité», écrivent-ils dans la présentation de Remue-Dreams, ces rencontres mensuelles. Au cours de ces réunions, les artistes sélectionnés échangent avec des spécialistes du monde de l'art, des sciences humaines et de l'espace urbain. Ces rencontres doivent permettre de croiser les regards sur leurs projets de création en cours et d'accompagner chacun dans ses nouvelles percées. La première session de Remue-Dreams a eu lieu au mois de décembre au Centre d'art vivant du Belvédère. Le mois d'après, la réunion s'est tenue dans une auberge à la Médina de Tunis. Ce week end, les «Dreameurs» se retrouvent à Dar Bach Hamba (Fondation Orestiadi) - Souk el Blat, un autre espace de la Médina de Tunis qui n'a plus des secrets pour les dreamers. Cette manière de donner de l'espace à ces artistes pour l'exercice de leur citoyenneté est placée cette année sous le thème : «L'artiste face aux libertés». De nouveaux liens émergeront certainement de cette nouvelle édition de Dream City, ouverte aux artistes contemporains d'Afrique et d'Asie centrale. Les concepteurs pensent qu'il est fondamental de mettre ces cultures en communication pour interagir et ouvrir la voie de la réelle universalité de ces droits culturels pour la construction de sociétés démocratiques, quel que soit le régime qui les régit. Nous y reviendrons.