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Les Allemands de moins en moins hostiles à l'aide à la Grèce
EUROPE: Crise grecque
Publié dans La Presse de Tunisie le 30 - 04 - 2010

BERLIN (Reuters) — L'Allemand de la rue rechigne peut-être encore à mettre la main à la poche pour aider Athènes à juguler sa dette colossale mais la résistance au vaste plan de sauvetage de la Grèce faiblit dans le pays, à en croire sondages et interviews.
L'Allemagne s'est longtemps montrée hésitante à soutenir le plan de sauvetage de plusieurs dizaines de milliards d'euros, en raison notamment de l'hostilité de sa population.
Mais la résistance a faibli ces derniers temps, les Allemands redoutant que la crise ne s'aggrave et qu'elle ait des conséquences néfastes sur l'euro.
Mercredi, la chancelière Angela Merkel a déclaré qu'il fallait accélérer les négociations avec la Grèce pour le bien de la zone euro.
Un sondage de l'institut Infratest publié cette semaine montre que les Allemands opposés au plan de sauvetage ne sont plus que 57% contre 68% en février, selon une enquête Emnid. Dans le même temps, le soutien à ce plan est passé de 28 à 33%.
"C'est une bonne idée que l'Allemagne prête de l'argent à la Grèce. Je pense qu'une majorité d'Allemands partagent ce point de vue, à condition qu'il s'agisse d'un prêt et non d'un don", dit Jan Otto, un Berlinois de 39 ans travaillant dans le marketing.
"Il y a une grande différence entre ce qu'écrivent les tabloïds sur la Grèce et ce que pensent une majorité de gens", ajoute-t-il. "La plupart sont heureux de faire partie de l'Union européenne et croient que les autres pays aideraient l'Allemagne si nous étions dans le pétrin."
Il ne se passe pas un jour ou presque sans que Bild, fleuron de la presse populaire aux 12 millions de lecteurs, ne publie des articles hostiles à la Grèce et fasse campagne pour qu'Athènes sorte de la zone euro.
«La Grèce doit quitter la zone euro»
"La Grèce se révèle être un puits sans fond", écrit le journal hier, tout en critiquant la volonté d'Angela Merkel de lui venir en aide. "Tout d'un coup, nos responsables politiques trouvent des milliards d'euros pour les Grecs qui vivent depuis des années au-dessus de leurs moyens et ont triché pour intégrer l'euro."
Mais ce point de vue ne semble pas massivement partagé dans les rues de Berlin.
"L'Allemagne doit sans aucun doute venir en aide à la Grèce et ne pas se montrer aussi égoïste", estime Petra Schneegas, 48 ans, qui travaille pour une maison d'édition. "La Grèce représente une part importante de l'Europe. Nous devons les aider à se remettre sur pied."
Comme beaucoup d'Allemands, elle aime passer ses vacances en Grèce. "J'adore le pays. Les gens sont formidables et c'est un endroit magnifique."
Peter Födich, 69 ans, ne voit aucune objection à ce que Berlin aide Athènes, à condition que les termes du prêt soient respectés. "Je pense qu'un prêt ne pose aucun problème à une majorité de personnes. Il faut bien que quelqu'un les aide à se redresser."
Une partie des Allemands semblent toutefois agacés par le sentiment que la Grèce a truqué ses statistiques économiques pour intégrer la zone euro et fait preuve de laxisme au niveau budgétaire. Le ressentiment est nourri par le cliché d'un pays nonchalant et baigné de soleil.
Pour Peter Volk, 31 ans, venir au secours de la Grèce risquerait d'inciter d'autres pays à réclamer de l'aide. "La Grèce a trompé son monde pour intégrer l'euro. C'est une raison suffisante pour les exclure aujourd'hui."
Helmut Zschocke, un économiste à la retraite de 71 ans, estime, lui, que Berlin n'a rien à gagner à aider les Grecs, si ce n'est "d'être entraîné dans leurs problèmes". "La Grèce devrait quitter la zone euro et s'en sortir seule", dit-il.
Ioannis Sarigiannidis, l'un des 380.000 membres de la communauté grecque vivant en Allemagne, vit difficilement ce débat sans fin.
"Beaucoup d'Allemands viennent nous voir et nous disent : 'Qu'est-ce que vous fichez, vous les Grecs?'", déplore cet analyste en télécommunications qui a grandi en Allemagne.
"Mais je comprends le point de vue allemand. Si l'Allemagne aide la Grèce, d'autres pays méditerranéens vont penser qu'ils peuvent en bénéficier aussi. C'est bien que l'Allemagne ne dise pas oui si facilement."


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