SANAA (Reuters) — Sept personnes ont péri dans une fusillade opposant des rebelles chiites du nord du Yémen à des combattants favorables au gouvernement de Sanaa, ont annoncé hier les autorités qui évoquent l'affrontement le plus meurtrier depuis la trêve conclue en février. Selon un responsable local, des dizaines de rebelles houthis armés ont fait irruption dans un village réputé proche du pouvoir pour rendre hommage aux familles d'insurgés tués dans ce conflit. Les villageois de la milice progouvernementale, qui se bat aux côtés de l'armée dans cette guerre, sont alors intervenus à Damaj. "La querelle a dégénéré, et trois miliciens et quatre Houthis ont trouvé la mort dans la mêlée", a dit ce responsable. Le gouvernement yéménite, qui se bat sur deux autres fronts‑— contre les "djihadistes" d'Al Qaïda et une rébellion séparatiste dans le Sud — a conclu en février une trêve avec les chiites houthis. Le conflit, qui a éclaté en 2004, a déraciné quelque 250.000 personnes et entraîné l'Arabie Saoudite à intervenir en faveur de Sanaa.