Facile de se cacher derrière un huis clos pour fuir ses responsabilités Après la victoire de l'Espérance en Ligue des champions, la finale malheureuse du Club Africain en coupe de la CAF, la qualification de l'équipe nationale pour la CAN puis, toutes ses promesses affichées jusqu'aux quarts de finale de la grande épreuve continentale, nous rêvions tous d'un présent et d'un avenir meilleur pour notre football. En tout cas, joueurs, entraîneurs, sélectionneur national et nos internationaux ont fait leur devoir. Dans des conditions difficiles, parfois prohibitives. Et en tout cas sans aucun rapport avec leur volonté. Les dirigeants des clubs aussi qui ne cessent de faire preuve d'actes de courage au quotidien en s'efforçant de gérer l'ingérable. Tant bien que mal, mais qu'ils gèrent tout de même. Pour que les clubs et pour que notre football ne meurent pas. Tenez, les arbitres aussi qui subissent les pires humiliations, les plus grands dangers, mais qui sont toujours là, debout. Tous là, tous responsables, tous prêts à se battre, tous qui se battent. Oui mais voilà… voilà que le reste ne suit pas et voilà que les décideurs se cachent derrière le huis clos et qu'ils pratiquent la politique de l'autruche. Enfouir la tête sous terre pour ne pas voir. Passe encore quand il s'agit de manifestations locales mais, quand l'enjeu dépasse nos frontières, il y va de l'image de notre football, de notre pays. Le huis clos pour la coupe de l'Unaf, CA-Sétif, et nos voisins algériens qui se proposent d'accueillir la rencontre qui doit avoir lieu sur nos terres, ce n'est pas très sérieux. L'Espérance à qui on promet le même sort pour la supercoupe face au MAS Fès, c'est une aberration, une erreur à ne pas commettre au risque de perdre la face. Fédération, ministères de la Jeunesse et des Sports et celui de l'Intérieur doivent assumer leurs responsabilités. Sinon, quels signaux lancerons-nous à tous ceux qui nous admirent et nous envient ? Quelles images offrirons-nous avec des finales disputées face à des gradins désespérément vides? Quelle meilleure réponse enfin aux fauteurs de trouble de tous bords que de faire disputer ces deux rencontres avec public ? En tous les cas, si on ne prend pas la décision de le faire avec, bien sûr, les précautions qui s'imposent, notre football prendra un grand coup sur la tête, nos clubs au moral et le pays au niveau de son image et de sa crédibilité. A bons entendeurs…