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Notre football est en danger !
Football — Championnat
Publié dans La Presse de Tunisie le 06 - 02 - 2012

Quelle reprise pour un sport qui s'enfonce dans la violence ? Et surtout quelle stratégie pour s'y opposer ?
Bientôt la reprise. Notre football navigue à vue entre une fédération qui a du mal à instaurer son autorité pour cause de légitimité contestée, des clubs noyés dans une crise financière dont ils ne voient pas le bout, des présidents déstabilisés par le cumul des problèmes et des supporters de plus en plus exigeants qui veulent tout, tout de suite et dont une partie est là, uniquement pour «foutre la pagaille».
Ceci sans parler de ceux qui n'ont aucun intérêt à ce que ça reprenne et qui ont tout intérêt à ce que ça dégénère. Ainsi planté, le décor n'est pas beau à voir et il est ultérieurement brouillé par l'absence d'une stratégie nationale pour la lutte contre la violence dans les stades.
Querelles de clocher
Phénomène ultérieurement aggravé par les querelles de clocher dans les clubs comme c'est le cas à l'Etoile, au Club Africain et dans d'autres clubs où les intérêts personnels passent avant ceux des associations et du sport, lourd héritage d'un passé où la direction d'un club est un tremplin social, politique et économique, chasse gardée d'un homme, un clan, un parti, un système.
Par leurs divisions qui s'étalent au grand jour, dans les journaux, les radios et les télévisions, les «frères ennemis» ne sont pas conscients de l'impact négatif de leurs querelles et des conséquences dramatiques qu'elles peuvent avoir. Aujourd'hui que Tarak Dhiab parle de sanctions sévères contre tous les fauteurs de trouble, il est bon aussi que les «responsables égarés» de nos clubs se plient aux mêmes lois et subissent les mêmes sanctions sportives et pénales. Mais un ministre, un ministère et même un gouvernement ne peuvent être véritablement efficaces que si les autorités naturelles réagissent et sévissent à leur tour, soit la ligue et la fédération. Or, des décennies de compromis, de compromissions, de copinage et d'intérêts ont réduit ces deux institutions à la paralysie quand il ne s'est pas carrément agi de complicité.
L'autre interrogation concerne l'autorité politique. Tarek Dhiab a beau multiplier les rencontres et les initiatives, son action ne peut être crédible et efficace que si la question devient affaire d'Etat. Avant, le sport était utilisé à tous les niveaux politiques (président, conseillers, ministère de l'Intérieur, gouverneur, RCD, présidents de municipalités et même omdas) pour la mauvaise cause; il est bon que tout ce beau monde bouge aujourd'hui pour la bonne cause car la situation est véritablement grave. Sécurité dans les stades et finances des clubs : notre football risque (à très court terme) de mettre tout simplement la clé sous la porte. Et quand on en connaît l'impact, vaut mieux ne plus traîner.
Trêve de discours
Mais pour s'opposer à ce phénomène destructeur, les discours ne suffiront pas. Il faudra des actes et des outils. Encadrer, identifier, médiatiser, sanctionner tout au long de l'année et non de manière ponctuelle comme cela se faisait à renfort de banderoles aux slogans infantiles, dignes de ceux dont nous gratifiait l'ancien RCD.
A l'heure où nous rêvions de beaux stades où le peuple sportif se donne rendez-vous pour faire la fête, voilà que nous nous retrouvons avec des arènes propices à tous les combats et à toutes les violences. Et si cela ne cesse pas, il n'y aura plus de spectateurs, plus d'argent, plus de joueurs, plus de journalistes, plus de dirigeants et plus de… football. A bons entendeurs, salut…!


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