• Le prix du kg de viande bovine de qualité désossée fixé à 14 dinars et de viande bovine non désossée à 10 dinars • Les hyper et supermarchés abaissent de 50% leur marge bénéficiaire sur les œufs, les dérivés de la volaille ainsi que sur certains dérivés du lait • Les pommes de terre importées par l'OCT seront vendues à raison de 540 millimes le kg • Les prix du kg de loup et de daurade seront réduits respectivement à 10 et à 9 dinars • Un prix plafond de 600 millimes pour les 4 œufs et de 4.950 millimes pour le poulet • Importation de 1.000 tonnes de viande de poulet, de 50 millions d'œufs, de 5.000 tonnes de viande bovine et de mille tonnes de viande de dinde M. Béchir Zaâfouri, ministre délégué chargé du Commerce a affirmé que des mesures urgentes ont été prises pour la préservation du niveau des prix et de l'approvisionnement et pour renforcer le contrôle économique dans l'ensemble des marchés, en vue de sauvegarder le pouvoir d'achat des citoyens. Le ministre a précisé hier dans une conférence de presse tenue au Palais du gouvernement à La Kasbah, à l'issue du Conseil des ministres, qu'il a été convenu avec le ministère de l'Agriculture de circonscrire le coût de production des produits agricoles pour pouvoir ensuite négocier avec les structures professionnelles et les producteurs, pour la fixation des prix de façon consensuelle et sans affecter le pouvoir d'achat des citoyens et stopper la spirale haussière des prix au cours de la prochaine étape. Une série de réunions a été entamée, a-t-il ajouté, avec plusieurs structures professionnelles et notamment les chambres nationales des grossistes en fruits et légumes, des hyper et supermarchés et des bouchers, en vue de négocier les prix, affirmant qu'un accord a été obtenu pour la fixation d'un prix plafond dans la plupart de ces secteurs. Le ministre a annoncé qu'un accord a été conclu avec la Chambre nationale des hyper et supermarchés concernant les prix de plusieurs produits dont la viande rouge avec un prix du kg de viande bovine de qualité «désossée» fixé à 14 dinars et de viande bovine non désossée, de 10 dinars. Le prix du kg de viande ovine a été fixé à 14,5 dinars. Ces commerces, a-t-il indiqué, ont abaissé de 50% leur marge bénéficiaire sur les œufs, les dérivés de la volaille ainsi que sur certains dérivés du lait, tels que le yaourt. De même, ces hyper et supermarchés se sont engagés à garantir l'approvisionnement en pommes de terre, lesquelles ont été importées par l'Office du commerce tunisien, pour les vendre au public, au prix de 540 millimes le kg. Ces commerces se sont, également, engagés à ne pas prendre de bénéfice sur les oignons, les carottes et les navets et à réduire de 50% la marge bénéficiaire sur certaines espèces de poissons tels les sardines et les maquereaux et de réduire le prix du kg de «loup» à 10 dinars, et de celui de la «daurade» à 9 dinars. De plus, la marge bénéficiaire sera réduite de 50% sur les huiles végétales. Renforcer le contrôle sur les routes Le ministère va contrôler, selon M. Zaâfouri, la mise en application de ces engagements, annonçant que des négociations vont être entamées avec les professionnels dans les secteurs de l'aviculture et des viandes rouges, pour fixer un prix plafond de 600 millimes pour les 4 œufs et de 4.950 millimes pour un poulet. M. Zaafouri a prévenu «la fixation de prix consensuels constitue la meilleure solution. Toutefois la loi garantit au ministre, le droit d'imposer en dernier recours un prix plafond». S'agissant des mesures relatives au contrôle économique, le ministre a indiqué qu'il a été convenu avec les ministères de la Défense nationale et de l'Intérieur d'intensifier et de renforcer la présence des agents de l'ordre avec les agents de contrôle pour l'établissement de contraventions et la lutte contre toutes les fraudes qui entachent la transparence des opérations commerciales. En outre, des cellules permanentes vont être créées dans les marchés hebdomadaires, municipaux et de gros, tels que le marché de Bir Kaasaâ, avec un renfort de l'armée. Un accord a été conclu, également, avec le ministère de l'Intérieur pour renforcer le contrôle sur les routes du transport des produits agricoles qui ne passent pas par les circuits de distribution officiels. Un appel a encore été adressé aux services du ministère de la Justice pour accorder un plus grand intérêt aux procès-verbaux dressés par les agents de contrôle économique et accélérer la prise de mesures répressives à l'égard des commerçants qui contreviennent à la loi. Le programme d'importation sera appliqué par étapes Le ministre a relevé que le contrôle économique sera renforcé par de nouveaux recrutements ainsi que par la mise à la disposition des agents de contrôle économique de voitures de fonction, afin d'élargir leurs interventions au niveau des marchés et de couvrir toutes les régions du pays. Les opérations du contrôle de la contrebande seront également multipliées. En ce qui concerne l'approvisionnement, le ministre a indiqué que suite à un accord avec les ministères de l'Intérieur et de la Défense nationale, la présence des agents de sécurité sera renforcée dans les postes frontaliers terrestres, notamment dans le Sud du pays pour faire face à la contrebande, préserver l'offre sur les marchés et maîtriser les prix. «L'approvisionnement du marché nécessite une production abondante et dans les cas extrêmes, le recours à l'importation», a-t-il ajouté. Il était convenu avec le ministère de l'Agriculture d'un «programme d'importation de viandes : 1.000 tonnes de viandes de poulet, 50 millions d'œufs, mille tonnes de viandes de dinde, 5 mille tonnes de viandes bovines (5 mille tonnes congelées et 2.000 tonnes surgelées). Il s'agit aussi, d'importer la viande ovine (600 tonnes congelées et mille tonnes surgelées). L'objectif de l'importation est de régulariser les prix sur le marché selon la règle de l'offre et la demande», a ajouté le ministre, précisant que ce programme d'importation sera appliqué par étapes et selon les besoins du marché.