Le technicien suisse a hâte de remporter son premier challenge à la tête de l'Espérance. S'il y a une personne que la Supercoupe africaine intéresse le plus, c'est Michel Decastel. L'entraîneur «sang et or», qui pris ses fonctions à la tête de l'équipe le 16 janvier dernier, s'apprête à disputer tout à l'heure son premier challenge avec l'Espérance. Hier matin, l'entraîneur espérantiste a eu l'occasion d'en parler à l'occasion de la traditionnelle conférence de presse d'avant-match. Réglé comme une montre suisse — c'est le cas de le dire—, Michel Decastel s'est présenté à l'heure, à 11h00 pile, à la salle de la conférence. Souriant comme à son habitude, le coach est entré immédiatement dans le vif du sujet : «Le match acquiert une importance particulière. Cette Supercoupe oppose le détenteur de la Ligue des champions à celui de la Coupe de la CAF. C'est dire que l'Espérance joue sa suprématie à l'échelle continentale. Pour nous, c'est un titre majeur. Nous aurons en face un adversaire qui partage notre ambition qui est celle de régner sur le continent», a déclaré l'entraîneur «sang et or» dans son allocution d'ouverture. Une vieille connaissance Michel Decastel connaît parfaitement le football marocain et son adversaire du jour, le MAS Fès : «Les joueurs du MAS manipulent très bien le ballon et savent en faire bon usage. Notre adversaire du jour opte plutôt pour le jeu direct. Le MAS Fès dispose dans ses rangs de bonnes individualités. Je m'attends à un match très disputé. Ça se décantera sur une performance individuelle», estime Decastel, pour qui : «Ce n'est pas une surprise que le MAS ait remporté la Coupe de la CAF au détriment du Club Africain. Notre adversaire est régulier depuis la saison dernière. Il a terminé deuxième du championnat derrière le Raja. Il est resté régulier cette saison. Ma dernière confrontation contre le MAS au championnat marocain, alors que j'entraînais le WAC, a été très serrée. La rencontre s'est soldée par un nul un but partout. Les joueurs du MAS sont formés pour être des compétiteurs. Ils viennent ici avec une seule idée en tête : remporter cette Supercoupe d'Afrique. Nous la voulons aussi. J'ai préparé mes joueurs comme il se doit. Nous sommes déterminés à remporter ce titre», affirme Decastel. Brouiller les cartes A la question s'il compte aligner deux ou trois pivots, l'entraîneur de l'Espérance a tenu à cacher son jeu, bien que tout soit déjà clair dans sa tête : «Ma décision est prise, mais je ne dirai rien, histoire de brouiller les cartes. On va dire que j'alignerai un seul pivot», répond-il avec le sourire. Interrogé sur le cas de Darragi, le technicien suisse répond avec beaucoup de professionnalisme : «Avec les joueurs, nous avons préféré de ne pas en parler et nous concentrer essentiellement sur la Supercoupe. On en parlera s'ils le veulent, mais après le match. Après tout, c'est leur copain. Darragi a décidé de partir. C'est son choix. A partir de la semaine prochaine, il sera soumis à un travail spécifique sous la houlette du préparateur physique. Il continuera à s'entraîner normalement durant les six mois qui restent dans son contrat. Nous déciderons plus tard de sa réintégration ou pas dans l'équipe. Pour le moment, c'est le titre africain qui nous préoccupe», conclut Michel Decastel. On ne peut être plus clair.