Mine de rien, les Sfaxiens ont risqué gros face à l'OB Le Club Sportif Sfaxien a encore une fois été victime de l'inefficacité de son attaque. Pourtant, ce ne sont point les occasions de scorer qui avaient manqué à un ensemble en proie au doute. Kasdaoui, en premier lieu, mais aussi Ben Salem et Idrissa, après leur rentrée en cours de jeu, se sont montrés peu entreprenants, laissant filer des opportunités réelles de faire le break. Le tout dans un match où leur ligne médiane n'a point lésiné sur l'effort. Maher Haddad, en premier lieu, et à un degré moindre, Sauma Naby et Chaker Bargaoui, les trois animateurs de l'entrejeu sfaxien, qui n'ont pourtant pas manqué d'offrir des occasions en or à leurs avants les mieux placés, sans toutefois parvenir à des résultats probants. Mais où sont Daouda et Guemamdia ? Et pourtant, d'autres solutions à cette carence offensive sont à creuser avec, notamment, un joueur de la trempe de Daouda Kamilou, le buteur du Niger, lors de la phase des éliminatoires de la dernière édition de la coupe de la CAF. On s'attendait, d'ailleurs, à voir à l'œuvre cette nouvelle recrue sfaxienne à l'occasion du précédent match contre l'EST, ou encore dimanche dernier face à l'OBéja. Nabil Kouki en décida autrement avec les Kasdaoui, Idrissa et Heythem Ben Salem. Tous les trois ont été très peu convaincants. Une autre solution : celle du vieux briscard, Heykel Guemamdia, rélégué au banc des remplaçants. Mais lui aussi était visiblement hors du cercle d'intérêt pour des raisons qui ont été qualifiées d'ordre «technico-tactique». Retards Nabil Kouki s'est contenté en fin de match de souligner que ni Kamilou Daouda ni Guemamdia n'étaient opérationnels et qu'il leur faudra encore un peu de temps pour retrouver leurs sensations et leurs repères. Il n'a toutefois pas manqué de préciser que c'est plutôt la chance qui a tourné le dos aux siens comme en témoignent les deux ou trois balles repoussées par la verticale. «Cela devrait s'améliorer avec un peu plus de conviction et avec une plus grande concentration auprès des bois adverses. Sur le plan du volume du jeu, il y a peu à reprocher à l'ensemble qui s'est déployé à fond quatre vingt-dix minutes durant, faisant preuve de beaucoup de disponibilité et d'allant», a-t-il renchéri non sans amertume… Nabil Kouki pourra dire ce qu'il veut. Cela ne nous empêchera pas de dire que le CSS, face à l'OB, a été loin d'être convaincant. Devant bien sûr, mais aussi derrière avec des boulevards qui ont failli être mis à profit par l'adversaire qui aurait pu réussir le hold-up parfait. Et ça, c'est véritablement inquiétant car, outre le jeu, le CSS, qui compte il est vrai un match retard, totalise aujourd'hui 12 points de retard sur le leader et neuf sur l'ASM !