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Les Tunisiennes chantent l'hymne à Isis
Journée internationale de la femme
Publié dans La Presse de Tunisie le 09 - 03 - 2012

«Parce que je suis la première et la dernière. Je suis la vénérée et la méprisée. Je suis la prostituée et la sainte. Je suis l'épouse et la vierge. Je suis la mère et la fille. Je suis les bras de ma mère. Je suis la stérile et mes enfants sont innombrables. Je suis la bien mariée et la célibataire. Je suis celle qui donne le jour et celle qui n'a jamais procréé. Je suis la consolation des douleurs de l'enfantement. Je suis l'épouse et l'époux et c'est mon homme qui m'a créée. Je suis la mère de mon père. Je suis la sœur de mon mari et il est mon fils rejeté. Respectez-moi toujours. Car je suis la scandaleuse et la magnifique», c'est avec des extraits de ce joli hymne à Isis (IIIe ou IVe siècle ap. J.-C., et découvert à Nag Hammadi, une ville de la Haute-Egypte) que plusieurs de nos compatriotes ont meublé hier leurs pancartes brandis au Bardo devant le siège de l'Assemblée nationale constituante pour célébrer la Journée internationale de la femme et interpeller les constituants devant leur antre.
«Je suis venu soutenir la liberté de la femme et pour m'assurer que la nouvelle Constitution tunisienne ne puisse pas oublier les droits de la femme», nous a déclaré Samia Dhane, Sassi militante dans une association féministe. «Nous sommes venus du Cap Bon, un de nos amis a mis à notre disposition un minibus et les membres de notre association se sont partagé les frais du carburant. On est tous conscientes qu'ils faut défendre bec et ongles la cause de la femme tunisienne car l'avenir de la Tunisie passe par des femmes libres», ajoute Shahrazed Zanger, membre de l'association la Voix de la femme. Parallèlement, une certaine Khouloud El Ayeb (alias Violette Vlad) nous a surpris en ce qui concerne la Journée internationale de la femme : «Je pense que la femme tunisienne n'a pas besoin d'une journée pour la célébrer. La femme n'est pas un arbre ou un événement pour la résumer en un jour de fête. Je trouve que c'est réducteur. Par contre, j'ai tenu à assister à ce rassemblement pour lutter contre la misogynie et ancrer les acquis de la femme tunisienne et les renforcer dans la nouvelle Constitution».
«Je suis la femme tunisienne fille de Didon et Kahena la berbère»
D'autre part, nombreux étaient les slogans scandés par les centaines de femmes venues en masse hier devant le siège de l'ANC : «Chaque extrémiste est un lâche, la Tunisienne, personne ne peut la maltraiter», «La perte des acquis de la femme est un danger pour les générations à venir», «Ève lève-toi, ton pays est libre», «Pour une Constitution qui défend mes droits et non pas une Constitution qui excise mes droits», «Chez certains députés, le pluralisme veut dire quatre femmes avec qui coucher», «Je suis la femme tunisienne fille de Didon et Kahena la berbère», «Ne me libère pas... je m'en charge», «La femme garant indispensable du progrès et du développement de la Tunisie», etc.
Et si les femmes étaient les principales actrices de cette mobilisation, la gent masculine était aussi présente comme en témoigne le Maître Abdennaceur Laouini: «On est tous venus aujourd'hui pour soutenir la femme tunisienne qui est l'un des pilliers de la révolution tunisienne. La femme tunisienne a toujours été aux avant-postes et elle restera pour toujours un rempart contre l'obscurantisme. À mon avis, cette Journée internationale de la femme est une journée qui célèbre la femme tunisienne». Quant à Iyed Dahmani, constituant ( PDP), il a déclaré: «Nous (l'opposition) sommes pour une déclaration supra-constitutionnelle des droits et des libertés de la citoyenneté dans laquelle nous mentionnons l'égalité entre l'homme et la femme, et qu'on ne pourra pas y toucher par le biais d'amendements dans le futur».
Ne touche pas à mon drapeau
Il est à signaler que durant cette même manifestation, plusieurs femmes et hommes enroulés dans des drapeaux tunisiens ont condamné vivement l'acte irresponsable d'un salafiste qui a retiré, avant-hier, le drapeau national et a hissé à sa place une bannière noire, comme en témoignent les propos de Saïd Aïdi, ancien ministre de la Formation professionnelle et de l'Emploi de janvier à décembre 2011 et militant au parti Afek Tounès: «Il est inacceptable de s'attaquer aux symboles de la nation. On demande qu'il y ait une réaction ferme de la part du gouvernement. Pour ce qui est de la femme tunisienne, il ne faut pas ressasser ses acquis et laisser faire pour s'attaquer aux libertés de la femme...».
Enfin, on ne peut conclure sans citer une citation insolite, remarquée sur une pancarte brandie par un homme sexagénaire accompagné de sa femme qui dit: «Ma femme, je la veux bien faite et bien mise... Ni bête, ni soumise.».


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