• La construction d'un nouvel ouvrage à l'ordre du jour On ne le répétera jamais assez: le pont mobile qui permet l'accès à la ville de Bizerte constitue une entrave indéniable à l'évolution économique et touristique de la région. Les investisseurs ont jusqu'ici évité de lancer de grands projets en évoquant les difficultés que pose ce passage obligé et les pertes de temps occasionnées souvent par le mouvement du pont lors des passages des bateaux commerciaux ou autres. Toujours est-il que les récents projets en cours de réalisation, notamment la Marina, dont l'inauguration est imminente, ou encore la station balnéaire Cap 3000 (projet confirmé par ses promoteurs), sont de nature à assurer le déclic touristique de cette région. Il n'en demeure pas moins que le pont mobile dans sa situation actuelle est de nature à freiner la volonté des hommes d'affaires tunisiens mais également des Bizertins de se lancer dans la réalisation de projets créateurs d'emplois et contribuer ainsi à la relance économique de la région ; une région qui regorge de richesses et dispose de bien d'atouts naturels mais qui demeurent inexploités devant les tracas du pont mobile, seul passage pour accéder à Bizerte. Des promesses et une chance à saisir! Ceci dit, les responsables de la région ne sont pas restés inactifs face à ce handicap en soulevant cet épineux problème lors des multiples réunions et lors des rencontres qui se tiennent à Bizerte à l'occasion de l'examen de la situation économique en présence des cadres régionaux. Ces derniers ne manquent pas d'insister sur la nécessité de trouver une solution urgente et durable pour doter la ville d'un ouvrage capable de résister au trafic de plus en plus intense que connaît le pont actuel. Faut-il rappeler que le ministère de l'Equipement investit chaque année près de 500.000 dinars pour la maintenance et la veille de cet ouvrage sans pour autant résoudre le problème du trafic énorme que connaît le pont actuellement. Il faut, également, signaler que plusieurs mesures ont été prises pour améliorer le trafic dont, notamment, l'interdiction aux poids lourds dont la charge utile dépasse les 40 tonnes d'accéder au pont ou encore la limitation des horaires de traversée de tous les autres poids lourds. Ces dispositions ne sont pas, d'ailleurs, respectées et plusieurs dérogations sont enregistrées. Que reste-t-il à faire ? Construire un nouvel ouvrage et plusieurs études ont été examinées ces derniers temps au cours de réunions de travail impliquant le ministère de l'Equipement et des institutions financières internationales. C'est ainsi que la Banque européenne d'investissement a annoncé qu'elle est prête à contribuer à tout projet dans ce sens, notamment par le financement des études de construction. Plusieurs solutions sont envisagées, dont notamment la construction d'un tunnel ou la construction d'un pont suspendu. Deux projets qui nécessitent toutefois des sommes énormes, mais qui s'avèrent nécessaires pour assurer l'avenir de toute une région. Ceci dit, il incombe aux cadres bizertins, aux associations régionales et naturellement aux différentes parties de la société civile de conjuguer leurs efforts et mettre la pression nécessaire pour hisser ce projet au rang de priorité absolue. L'avenir de Bizerte et de tout le gouvernorat en dépend.