Le terrible incendie du 28 février qui a eu lieu dans le dortoir scolaire du collège Imam-Sahnoun à Sidi Amor Bouhajla et qui a causé le décès de deux élèves, des brûlures à un 3e, des pertes matérielles considérables, des mouvements de protestation de toute la population suivis d'une grève de la faim des familles des deux victimes serait dû non pas à un court-circuit, mais à l'inconscience d'un interne âgé de 14 ans, élève en 8e année. En effet, une enquête administrative menée conjointement par les services de l'externat et de l'internat a permis de connaître toute la vérité sur les origines de cet incendie. Et comme c'était la période des examens, l'administration qui a remis un rapport à la direction régionale de l'éducation, a opté pour l'omerta la plus totale. Et ce n'est qu'au premier jour des vacances scolaires qu'on a décidé de parler. Ainsi, on a appris que cet élève a acheté une bouteille d'essence et a attendu le moment opportun, vers 3h00 du matin, pour asperger des lits inoccupés et allumer le feu. D'après ses premières déclarations, il n'en voulait pas à ses amis mais il voulait que les cours soient suspendus… Etait-il dépressif ? Avait-il des problèmes avec quelques personnes ? En tout cas, l'affaire est entre les mains de la justice qui poursuit son enquête pour connaître les mobiles réels de ce crime odieux… Quant au suspect qui essaye de faire impliquer d'autres élèves, il est abattu moralement car il ne pensait pas que son geste irréfléchi aurait des conséquences aussi graves. Actuellement, il a été placé en détention. M. Abdelkader Mighri, directeur du collège, nous confie que cette nouvelle révélation sur cet incendie est vécue à Sidi Amor Bouhajla comme une onde de choc, surtout qu'il s'agit d'un élève apparemment calme et sans histoire : «Au sein de notre collège, cette arrestation sonne comme un coup de tonnerre, c'est confondant, c'est troublant…», a-t-il ajouté avant de préciser que la rumeur affirmant que cet élève se serait confié au directeur pour lui raconter toute la vérité sur son geste est une pure intox fantaisiste.