• La direction régionale de l'éducation décrète la journée du jeudi comme celle du deuil avec la suspension des cours Deux jours après le décès de Zied Sefsafi, l'élève Mohamed Hédi Hadhraoui (15 ans) est décédé dans la matinée du mercredi 7 mars au Centre des grands brûlés de Ben Arous où il avait été admis dans un état critique après avoir passé une demi-journée à l'unité chirurgicale les Aghlabides et deux jours à l'hôpital de Sahloul. A Sidi Amor Bouhajla, c'est la consternation et la colère des habitants qui s'estiment laissés pour compte. «Si nos enfants avaient été admis juste après l'incendie à Ben Arous, ils auraient pu être sauvés. Et puis on voudrait connaître toute la vérité sur les causes de cet incendie dans un dortoir qui abritait 67 jeunes adolescents sans la présence d'un surveillant», nous confie Mouldi Hadhraoui. Il faut dire qu'après l'enterrement du premier élève décédé, les mouvements de protestation sont allés crescendo et plusieurs personnes sont allées manifester devant le collège Imam-Sahnoun. Et après l'annonce du décès du 2e élève, ce fut le chaos lorsqu'on a essayé d'incendier le collège. Et il a fallu l'intervention de la Garde nationale et de l'Armée pour empêcher la propagation de feu qui a endommagé le local du gardien et une partie d'une salle de classe. Soutien moral et financier Notons que depuis l'incendie du 28 février, le ministère de l'Education a dépêché des ingénieurs et des techniciens de l'équipement pour constater de visu l'état de l'installation électrique à renouveler. Par ailleurs, la direction régionale de l'éducation a fourni de nouveaux équipements (lits et matelas) et a aménagé des locaux en dortoirs provisoires. En outre, elle a décidé de suspendre les cours, jeudi 8 mars, au collège Imam-Sahnoun en signe de deuil. Enfin, le gouverneur de la région a soutenu moralement et financièrement les membres des familles des élèves décédés et a promis de leur fournir un travail permanent.