La première édition du festival «Tourisme Gafsa» sera malheureusement écourtée et se limitera à l'exposition des caricaturistes tunisiens, ainsi qu'à la table ronde et à l'animation des ateliers. La situation, qui prévaut actuellement au gouvernorat, empêche toute activité d'ordre culturel ou touristique, vocation première de ce festival «Tourisme Gafsa», assez prometteur selon les intentions affichées par ses promoteurs, et à leur tête, M.Bacem Kahwèche, le dynamique président de l'association organisatrice. Le coup d'envoi sera donc donné, aujourd'hui, jeudi 22 mars, avec le vernissage de l'exposition qui affiche les grands noms de la caricature tunisienne. Agrémentant le menu, quelques jeunes qui montent au créneau, forts de dons prometteurs et d'une ambition à toute épreuve, seront également présents. Il y aura donc les œuvres des incontournables têtes d'affiche avec notamment Lotfi Ben Sassi, Ali Abid, Taoufik Omrane et Chedly Belkhamsa. Habib Bouhawel sera présent sur place et racontera aux présents, et dans son style particulier, la petite histoire de la caricature tunisienne engagée, depuis les années 1970 jusqu'à la veille d'un certain 14 janvier 2011. Il passera en revue l'époque héroïque dont il fut l'un des principaux acteurs tout en rappelant que l'histoire de la caricature engagée contemporaine tunisienne est, en quelque sorte, l'histoire du renouveau du journalisme tunisien qui coïncide avec l'apparition de journaux d'avant-garde et indépendants, dont le fameux hebdomadaire Le Phare. Suivra une table ronde autour du sujet. Le vendredi sera consacré aux ateliers pour jeunes et amateurs. Ce sera l'occasion d'entrer dans le domaine des «dieux» et de s'initier à cet art qu'est la caricature ou le dessin de presse. Un art exigeant et positivement stressant, aux arcanes si déroutants et pas souvent évidents pour les apprentis faiseurs de «petits dessins».