Le malheur de Liewig a fait le bonheur de son compatriote Buscher, heureux d'assurer le maintien de son équipe. Les Hammam-lifois savent gagner quand ils le veulent : ce fut le constat dimanche dernier à l'issue de leur confrontation contre les Stadistes. Ce n'est pas que les "Rouge et Vert" étaient si mauvais, mais ce sont les banlieusards qui étaient les plus concentrés. Mieux, les protégés de Gérard Buscher étaient, tout simplement, décidés à gagner pour sauver leur peau. Et ça ne date pas de dimanche dernier. Et pas non plus à la veille des deux sorties précédentes : "Nous avons fait une bonne préparation pendant la trêve, à tous les niveaux, notamment physique et mentale. A chaque sortie, il fallait gérer la pression. Les joueurs ont une excellente mentalité. Sur le terrain ou sur le banc, ils répondent à chaque fois présents. Tout le monde s'est donné à 100% pour réaliser l'objectif : le maintien.", confie le défenseur hammam-lifois, Mouine Chaâbani. Toute la différence est venue du mental. Pourtant, la tâche des banlieusards n'était pas facile face à une formation stadiste qui a développé un fond de jeu intéressant, mais sans mettre à profit les occasions créées. En face, une formation hammam-lifoise réaliste à souhait : "Si nous n'avons pas eu de difficultés contre le Stade, c'est parce que nous nous sommes facilité la tâche. Nous avons joué simplement en optant pour les passes courtes. Nous avons fatigué notre adversaire. Les Stadistes ont couru dans tous les sens mais ils n'ont pas trouvé de solutions.", estime Chaâbani. Fatigués mentalement... Dans un match où le résultat prime, il fallait trouver le déclic : "Nous étions mieux en place tactiquement et nous nous sommes facilité la tâche en ouvrant la marque. Et puis mes trois attaquants crachent le feu. Cela fait un bon moment que nous maîtrisons bien notre jeu. Notre adversaire semble être usé mentalement après l'élimination en Coupe de Tunisie. Ils ont manqué de jus. C'est ce qui a fait la différence. ", a noté l'entraîneur hammam-lifois, Gérard Buscher. Son compatriote Patrick Liewig a fait un constat similaire, mais avec beaucoup d'amertume : "Je suis fatigué et frustré. Les scénarios des matches se répètent. Encore une fois, nous avons produit du jeu mais sans être efficaces. Et puis, des attaquants comme Saber Khélifa, il ne leur faut pas 36 occasions pour mettre le ballon dans les filets". Bref, ST-CSHL est venu rappeler que le football c'est avant tout une question de mental.