• En 2011, la présence des produits tunisiens sur les marchés étrangers a gagné 80 destinations supplémentaires pour atteindre un total de 156 marchés • Les exportations tunisiennes peuvent connaître un accroissement appréciable en se tournant davantage vers le marché maghrébin, les pays du Golfe, l'Afrique subsaharienne, sans oublier l'espace européen qui demeure notre premier partenaire Même si plusieurs entreprises souffrent encore au niveau de leur système de production et n'arrivent pas à retrouver le rythme habituel des exportations, des résultats rassurants sont réalisés par des entreprises performantes de petite et de moyenne taille. Celles-ci ont pu intégrer la certification des produits selon les standards internationaux, ce qui leur a permis de consolider leur positionnement sur les marchés traditionnels et de conquérir de nouveaux marchés. Les produits à valeur ajoutée sont toujours appréciés dans les pays étrangers. D'où l'importance d'investir en permanence dans l'innovation et la créativité en essayant d'utiliser les résultats des recherches scientifiques disponibles. Parmi les produits les plus vendus sur le marché international, notons ceux qui relèvent des secteurs de l'agroalimentaire et des industries mécaniques et électriques. L'huile d'olive, les dattes et les produits biologiques sont commercialisés dans plusieurs pays depuis des années. Un intérêt est également accordé par les professionnels à l'emballage – qui doit être bien soigné et attirant tout en comportant les données nécessaires relatives aux matières premières et valeurs nutritionnelles –, soucieux de préserver leur compétitivité dans un marché qui accueille plusieurs marques de nombreux pays exportateurs. Présence dans les foires et salons En 2011, malgré la conjoncture intérieure difficile caractérisée par un ralentissement de la production, la présence des produits tunisiens sur les marchés étrangers a augmenté de 80 destinations supplémentaires pour atteindre un total de 156 marchés. Autrement dit, les produits tunisiens peuvent être vendus à des pays non encore explorés et dont les consommateurs sont prêts à payer le prix fort. D'où l'importance des opérations de marketing et de prospection – en plus de la présence dans les foires et salons internationaux – pour contacter directement les unités d'achat et les réseaux de distribution, voire les consommateurs. Des séances de dégustation ou de démonstration dans les salons internationaux peuvent être d'un grand apport et une occasion pour conclure des contrats d'achat ou de partenariat. Plusieurs marchés sont considérés, cependant, comme stratégiques et prioritaires pour plusieurs raisons, dont le nombre de clients potentiels. Ainsi les exportations tunisiennes peuvent encore connaître un accroissement appréciable en se tournant davantage vers le marché maghrébin, les pays du Golfe, l'Afrique subsaharienne, sans oublier, bien sûr, l'espace européen qui demeure notre premier partenaire depuis des années. De nouveaux marchés comme ceux des pays asiatiques et américains peuvent être explorés davantage en vue de commercialiser les produits de consommation agroalimentaire et certains produits industriels à valeur ajoutée. La Tunisie a opté pour la diversification de ses partenaires à l'exportation avec une prédominance, cependant, pour la France avec 30,7%, suivie de l'Italie avec 21,6%, de l'Allemagne avec 9,1%, de la Libye avec 4,4%, de l'Espagne avec 4,3%, du Royaume-Uni avec 2,8%, des Pays-Bas avec 2,3%, de la Belgique avec 1,9% des Etats-Unis d'Amérique avec 1,5%... Cette répartition des marchés montre que notre pays demeure fidèle à ses partenaires traditionnels qui offrent encore d'importantes opportunités d'exportation, mais nécessite une stratégie de marketing plus agressive. Les nouveaux marchés et les marchés lointains exigent, quant à eux, un investissement lourd et une logistique performante en mesure de dépasser les contraintes du transport notamment. Par ailleurs, pas moins de 142 entreprises tunisiennes exportatrices ont ciblé, l'année dernière, des marchés de l'Afrique subsaharienne parmi lesquels 33 ont accueilli des entreprises tunisiennes. Ces marchés peuvent être considérés comme nouveaux dans la mesure où les produits tunisiens n'y ont pas encore une présence significative. Pourtant, ces marchés disposent de potentialités énormes à mettre à profit. La Libye peut encore absorber d'importantes quantités de produits tunisiens – par la voie des réseaux légaux et non par la contrebande – à condition que la situation se stabilise de façon durable. Les réalisations dans le domaine des exportations sont donc significatives et prouvent que les produits tunisiens ont acquis une valeur ajoutée qui leur permet de s'imposer dans plusieurs marchés. Mais rien n'est encore rassurant et il n'est pas recommandé de dormir sur ses lauriers. C'est que la fluctuation de la demande sur ces marchés exige une révision périodique des stratégies de marketing et de vente en donnant l'importance nécessaire à la veille pour observer les tendances et les prix pratiqués. Le transport aérien et maritime devrait s'adapter aux exigences des exportateurs – en mobilisant les capacités nécessaires selon un temps de rotation raisonnable – pour fournir dans les délais la marchandise. Le plan d'action mis en place pour renforcer la présence des produits et services tunisiens sur les marchés traditionnels et émergents ne peut donner les résultats escomptés sans une prise de conscience de tous les acteurs concernés qui doivent travailler en réseau et selon des objectifs déterminés.