La tension est montée d'un cran, hier, à l'hôpital universitaire Hédi-Chaker à Sfax. Un grand nombre d'agents relevant de cette institution se sont livrés à des actes de violence : on déplore quatre blessés, dont un grièvement. Les violences ont opposé ceux qui sont pour et ceux qui sont contre le retour du directeur général de l'hôpital à son bureau pour exercer ses fonctions. Ce dernier a été obligé de diriger l'institution hospitalière à distance depuis plus d'un mois. Il a été, selon ses dires, mis dans cette situation à cause de la grève ouverte des agents de l'hôpital, membres du syndicat de base de l'Ugtt. Cette grève, la plus longue dans l'histoire de l'hôpital universitaire Hédi-Chaker, que les syndicalistes qualifient de symbolique, dure depuis près de deux mois. L'organisation d'un sit-in de soutien au retour du directeur général de l'hôpital n'a pas été bien appréciée de la part de ceux qui observent une grève ouverte à l'hôpital et dont la principale revendication est le départ de ce responsable. Car, à leur avis, ce responsable n'a pas su garantir la neutralité de l'administration vis-à-vis des différentes organisations syndicales qui représentent les agents exerçant au sein de cette institution. En l'absence d'un dialogue constructif entre les deux parties, la situation s'est transformée en un champ de violence tous azimuts indigne d'une institution qui offre des prestations sanitaires non seulement aux patients de la région de Sfax, mais aussi à ceux qui viennent du sud du pays et de Libye. La situation a été maîtrisée en fin d'après-midi, suite surtout à la médiation du nouveau gouverneur de la région et de certains responsables syndicalistes. Par ailleurs, la présence d'un grand nombre d'unités de sécurité a permis d'éviter certains dérapages et de rétablir l'ordre au sein de l'administration de l'hôpital.