Le patron de la Pétition populaire, Hachemi Hamdi est on ne peut clair et précis : «Je n'ai pas peur du mouvement Ennahdha et je ne fais l'objet d'aucune poursuite judiciaire comme me l'ont confirmé mes avocats à Tunis, à la suite de certaines fausses accusations portées contre moi. Je suis convaincu qu'une grande partie du peuple tunisien saura me protéger au cas où je prendrais, à l'avenir, la décision de retourner en Tunisie». Ainsi, a répondu, hier soir, Hamdi aux questions de La Presse lui demandant d'éclairer l'opinion quant à sa décision de continuer à résider à Londres, d'une part, et de présenter, d'autre part, sa candidature à la présidence de la République, à partir de la capitale britannique. Et à propos de son choix de rester en Grande-Bretagne en dépit des appels de ses troupes lui demandant de les rejoindre en Tunisie, il est encore plus rassurant en soulignant: «J'ai dit clairement à mes sympathisants et aux responsables d'Al Aridha en Tunisie: je reste à Londres et mon message est net : ceux qui sont contre cette décision peuvent quitter Al Aridha. Toutefois, je suis satisfait de la réponse de mes amis en Tunisie, en premier les membres de la Constituante élus sur les listes d'Al Aridha qui m'ont assuré de continuer à travailler avec moi, que je rentre ou non. Le constituant Brahim Al Gassas m'a dit textuellement : je continue avec vous même si vous irez résider sur la lune». Hachemi Hamdi précise encore qu'il lui est possible, juridiquement, de présenter sa candidature à l'élection présidentielle sans être obligé de rentrer en Tunisie. «Je présenterai ma candidature sur la base du programme qui a permis à Al Aridha d'être la deuxième force politique nationale derrière Ennahdha, au plan du nombre des électeurs qui nous ont accordé leurs voix le 23 octobre 2011 à l'occasion des élections de l'Assemblée nationale constituante. Le peuple aura à dire son mot et à décider. Au cas où je ne serais pas élu, je poursuivrais ma mission médiatique et intellectuelle consistant à œuvrer pour le renouvellement de la pensée islamique, l'unification entre les chiites et les sunnites et l'instauration de la liberté dans le monde arabe. Et cette mission intellectuelle est plus importante et plus motivante que celle de présider la République».