Nombre de bouchers ont refusé de s'approvisionner en viande ovine importée d'Australie par la Société tunisienne des viandes (STV) pour réguler le marché. Le ministère du Commerce avait fixé le prix de vente de cette viande à 14 dinars le kilo. Mme Noura El Fejji, directrice générale de la STV, a déclaré à la TAP que ces derniers qui relèvent de la Chambre nationale de bouchers sont revenus sur l'accord convenu entre la chambre, le ministère du Commerce et la STV, prévoyant la fixation d'un prix de vente du kilo ne dépassant pas les 14 dinars, sur les factures délivrées par la STV, aux bouchers. L'accord précise que le prix de vente proposé par la STV aux bouchers est de 12 dinars le kg. Mme El Fejji a accusé les bouchers de «faire circuler des rumeurs» selon lesquelles «les viandes ovines réfrigérées importées d'Australie, par la STV, à la fin de la semaine précédente, sont avariées et ne peuvent être consommées». Et de préciser que la cargaison de viandes réfrigérées (soit 248 carcasses, pesant près de 4 tonnes) a subi un contrôle vétérinaire aux frontières, à l'aéroport de Tunis-Carthage (le 6 avril), qui a confirmé sa salubrité. Ces viandes, a ajouté la responsable, ont été, aussi, contrôlées au siège de la STV, le 7 avril, par les services vétérinaires, qui ont confirmé leur conformité aux normes de santé et autorisé la STV à les commercialiser. Mme El Fejji a rappelé que l'importation de ces viandes vise à abaisser les prix des viandes rouges, qui enregistrent, actuellement, une importante augmentation. Elle a fait savoir que, suite aux rumeurs véhiculées sur la qualité de la viande, la STV a reporté l'importation d'une deuxième cargaison de viandes (4 tonnes) qui était initialement programmée pour le 13 avril 2012. De son côté, M. Taïeb Gadouar, chef d'arrondissement de la production animale de Ben Arous (ministère de l'Agriculture), a affirmé avoir contrôlé, en compagnie d'un vétérinaire, les carcasses à la STV et avoir délivré le certificat de mise à la consommation, permettant la commercialisation de la viande sur le marché tunisien. Face au refus des bouchers d'acquérir ces quantités de viande, la STV s'est trouvée dans l'obligation de la congéler, afin de la vendre ultérieurement aux restaurants, administrations et hôtels.