• Des conventions de partenariat entre les centres publics et ceux relevant du secteur privé pourraient être conclues dans le but de développer la qualité de la formation et répondre aux besoins du marché de l'emploi aussi bien en Tunisie qu'à l'étranger Le principal problème qui s'est toujours posé au niveau du système de la formation professionnelle concerne le placement des apprenants, une fois leur diplôme en poche. Certes, certains diplômés arrivent à décrocher un emploi dans une entreprise ou créent leur propre projet, mais un grand nombre – surtout dans les régions intérieures – reste au chômage. Et dire que le secteur de la formation a fait l'objet pourtant de plusieurs réformes en impliquant les premiers concernés, à savoir les professionnels dans les conseils des centres de formation afin qu'ils formulent les propositions et définissent leurs besoins en agents et techniciens. La formation par alternance a été également favorisée depuis des années dans plus d'un secteur. Le problème n'a pas été pour autant résolu – même si certains jeunes refusent les postes qui ne répondent pas à leurs ambitions. Demandes des marchés extérieurs c'est en raison d'un tel constat désolant que l'Etat prévoit, une nouvelle fois, moderniser le système de la formation professionnelle pour l'adapter encore plus aux besoins de l'économie. Il s'agit, en premier lieu, d'effectuer un diagnostic de la situation des centres de formation professionnelle en traitant les différents aspects, y compris ceux qui concernent le contenu pédagogique et les méthodes de gestion et d'évaluation pour voir dans quelle mesure les spécialités enseignées répondent aux besoins du marché de l'emploi. Un tel diagnostic va permettre de mettre en place un programme de restructuration du système public de la formation professionnelle en impliquant les spécialistes, les professionnels des différents secteurs et la coopération internationale. L'objectif étant de définir une stratégie nationale en la matière dont les perspectives s'étendent à l'horizon de l'an 2020. Par ailleurs, des unités spécifiques seront mises en place dans les centres en vue d'assurer le suivi d'intégration des diplômés de la formation professionnelle. Ces unités vont collaborer avec les structures et les organisations professionnelles dans le cadre d'un partenariat actif. Le programme prévoit aussi la restructuration et la création de près de 50 centres de formation professionnelle conformément à la stratégie nationale dans ce domaine en impliquant les différents secteurs et en étudiant les demandes des marchés extérieurs. Quant à la formation des formateurs, le programme vise à former 1.600 personnes dans les domaines technique et pédagogique, ce qui va contribuer à améliorer l'efficience de la formation. Un nouveau cadre de partenariat sera institué en vue de conclure des conventions de coopération avec les organisations et les fédérations professionnelles en plus des entreprises économiques. Parallèlement et pour fournir l'appui nécessaire aux formateurs appelés à appliquer les programmes élaborés dans les centres de formation, une approche innovante sera appliquée en matière de renseignements et d'évaluation pédagogique. Des centres dans les régions intérieures Le secteur privé appuie les efforts du secteur public et offre des capacités supplémentaires en matière de postes de formation. D'ailleurs, le cahier des charges relatif aux conditions et à la gestion des établissements privés de formation professionnelle sera révisé en vue de développer ce secteur et fournir le soutien nécessaire aux promoteurs pour la création de nouvelles entreprises privées en définissant un montant minimum pour la constitution du capital. Des conventions de partenariat entre les centres publics et ceux relevant du secteur privé pourraient être conclues dans le but de développer la qualité de la formation et répondre aux besoins du marché de l'emploi aussi bien en Tunisie qu'à l'étranger. L'Etat pourrait même prendre en charge la formation des directeurs des établissements privés de formation, ainsi que les formateurs permanents dont le nombre reste à définir. Les établissements privés seront encouragés à créer des centres dans les régions intérieures qui en manquent, décentralisation régionale oblige. D'autre part, le chèque formation sera maintenu et développé pour en faire un mécanisme favorisant l'emploi et le développement régional. Ainsi, le chèque emploi sera accessible à tous les établissements de formation privés qui concluent des conventions de formation pour l'emploi avec les entreprises économiques au profit des diplômés de l'enseignement supérieur. Le chèque formation sera renforcé pour devenir un chèque de formation pour l'installation à son propre compte dans le cadre de l'initiative privée et sera orienté vers les jeunes résidant dans les régions intérieures et surtout vers ceux qui sont au chômage durant une longue période. Un système national d'information et d'orientation dans le domaine de la formation professionnelle sera également institué en vue de fournir tous les renseignements au sujet des spécialités disponibles et leurs perspectives dans le domaine de l'emploi.