Interrogé sur les raisons qui ont poussé 9 membres du Parti démocratique progressiste et constituants élus sur ses listes à annoncer leur décision de suspendre leurs activités politiques au sein du nouveau parti, le Parti républicain né de la fusion entre le PDP, Afek Tounès et le Parti républicain, qui a donné son nom au parti unifié à l'issue du congrès d'unification tenu au début du mois à Sousse, Issam Chebbi, membre du bureau politique de l'ex-PDP et membre du bureau exécutif du Parti républicain, souligne : «La décision des 9 membres de la Constituante appartenant au PDP de geler leurs activités au sein du nouveau parti est intervenue à la suite des élections des nouveaux responsables du PDP ayant sanctionné le 5e et le dernier congrès national du parti. Cette décision n'a aucun rapport avec la fusion avec nos deux autres partenaires qui a abouti à la naissance du Parti républicain. Le groupe qui a suspendu son adhésion au parti a déjà participé au processus de fusion, décision qui a déjà été prise par le comité central du PDP avant le congrès de Sousse et approuvée lors de ce même congrès. Seulement Mohamed Hamdi et ses amis se sont auto-exclus et ont annoncé leur décision, à la suite des résultats de l'élection de la nouvelle équipe dirigeante du PDP qui allait être représentée au sein du nouveau parti, à savoir le Parti républicain. Malheureusement, ils n'ont pas accepté le verdict des congressistes qui ne les ont pas choisis». La direction du Parti républicain envisage-t-elle de renouer le dialogue avec les «récalcitrants» surtout qu'ils constituent des compétences dont il a grandement besoin ? Issam Chebbi réplique : «La direction du Parti républicain est décidée à poursuivre le dialogue et les échanges avec nos camarades membres de la Constituante afin de résoudre la crise actuelle et de traiter ses retombées politiques sans toucher aux structures légitimes élues lors du congrès unificateur. Nous essayerons de leur permettre de participer au processus de prise de décision au sein du Parti républicain, non parce que nous cherchons à les satisfaire ou à les faire taire mais partant de notre conviction que les constituants représentants du parti à l'ANC ont le droit de contribuer aux décisions et orientations que ce même parti met en place. Déjà, deux réunions de débat ont été tenues avec Mohamed Hamdi et les autres constituants et nous espérons pouvoir parvenir le plus rapidement possible à une solution, à même de satisfaire les partenaires en conflit que nous espérons provisoire». Pour ce qui est des négociations avec «la Voie démocratique et sociale» en vue d'une prochaine fusion comme prévu avant la naissance le 8 avril courant du Parti républicain, Issam Chebbi nous dévoile: «Une semaine après la fondation du Parti républicain, nous nous employons à implanter nos structures plus particulièrement dans les régions et à mettre en place un plan pour assurer noter présence sur le terrain. Pour le moment, nous n'avons pas de dialogue avec «la Voie démocratique et sociale». Cependant, les portes de la coopération et du partenariat avec nos camarades à «la Voie» demeurent grandes ouvertes dans la mesure où nous partageons les mêmes idées et les mêmes objectifs. Laissons le temps qu'il faut au processus d'unification afin qu'il murisse sur des bases solides».