Comme d'habitude, ça part dans tous les sens au Club Africain La grogne bat son plein au Club Africain. Les supporters sont mécontents au point d'avoir organisé un sit-in la semaine écoulée devant les grilles du complexe Mounir-Kebaïli. Ils demandent ou exigent plutôt la démission de Jamel Atrous. Le président du Club Africain est en train de payer ses erreurs et celles de ses… prédécesseurs. Pire, en voulant se rattraper, Jamel Atrous a raté le coche en faisant signer un nouveau contrat à Youssef Mouihbi avec les mêmes conditions que le précédent, soit un salaire de 8.000 dinars et une prime de 200.000 dinars par an. Par ces temps de crise, et pour cause de baisse persistante de la forme du joueur, le contrat de Mouihbi aurait dû être révisé à la baisse, d'autant qu'il vient d'être assujetti à une clause libératoire de 300.000 euros. Mais, aujourd'hui, le joueur est en nette régression et ne participe qu'à des bribes de matches depuis un certain temps. Pourquoi le cacher : Mouihbi n'est plus le fantastique joueur de 2008, l'année du titre pour le CA, auquel il avait largement contribué. Et ce n'est pas tout. En débarquant au Parc A, Jamel Atrous était loin de savoir qu'un contentieux existait entre son club et l'USM Blida à propos du Tchadien Ezechiel. Nous rappellerons, à ce propos, que le CA a une dette de 400.000 euros à payer au club algérien. Troisième point qui a fait baisser la cote de popularité de Jamel Atrous auprès des supporters, c'est celui de ne pas avoir réussi depuis un an à faire resigner Zouhaïer Dhaouadi. On connaît l'histoire et ce dernier pourrait imiter le «Sang et Or» Oussama Darragi et rafler seul le jackpot en cas de transfert dans un club européen. Si les offres existent bien entendu et cela reste à vérifier… Du bon aussi… Sans prendre la défense de Jamel Atrous, nous dirons aussi que celui-ci a tout de même réalisé de bonnes actions au profit du club. Le premier point à son honneur, c'est d'avoir recruté un formateur digne du nom pour les jeunes. Nous citerons Patrick Liewig qui est véritablement une carte gagnante. Il est secondé par Montassar Lahouidi. Nous connaissons l'entraîneur et ses idées. Son projet est ambitieux et pourrait faire grandir le Club Africain. De plus, Jamel Atrous a réussi à obtenir une enveloppe de 220.000 dinars pour l'amélioration de l'infrastructure du Parc A après la visite du ministre des Sports. Aujourd'hui, les vestiaires ont été retapés à neuf. De nouveaux terrains en tartan ont vu le jour. D'autres présidents avant Jamel Atrous n'ont pas réussi cela et sont partis sans laisser de traces. Les supporters clubistes doivent comprendre une chose : la race des grands dirigeants ne court plus les rues. Aujourd'hui, la tête de Jamel Atrous est demandée. Par qui va-t-on le remplacer? A notre humble avis, les bons candidats ne se bousculent pas à la porte de la présidence du club. L'urgence aujourd'hui, c'est que le président du CA devrait organiser une table ronde avec les rouspéteurs pour essayer de trouver une issue favorable à la marche du club. Mais il y en a ceux qui veulent la peau de Jamel Atrous. Le président du CA n'échappe pas à la… nouvelle règle.