Savez-vous que le Club Africain est un club ou, peut-être même, le club qui paye le mieux? Savez-vous qu'il suffit à un joueur anonyme de porter les couleurs du club de Bab Jedid pour devenir vedette reconnue et adulée? Savent-ils tous ces joueurs qui débarquent au Club Africain qu'ils sont les héritiers de Attouga, Chaïbi, Khouini, Abderrahmane, Gattous, Châoua, Jedidi, Retima, Zitouni et d'autres encore? Apparemment non. Car ces joueurs, tous ces joueurs (exception faite de Dhaouadi, Ben Yahia et Melliti) ne font véritablement parler d'eux qu'à la resignature du contrat et à la renégociation des primes et salaires. Ces mêmes joueurs qui ont entraîné le Club Africain à l'élimination en coupe de Tunisie, au grand décrochage en championnat et à la non-accession à la phase des poules. M. Jamel Atrous, nouveau président du CA, nous a confié la dernière fois que, quand il devait débarquer l'été dernier à la tête du club, il s'est retrouvé avec… 45 joueurs sans contrat chez les seniors. Nous vous confions autre chose. Il y a quelque temps, votre serviteur a demandé une interview à Mouihbi qui a tout bonnement répondu qu'il n'en accordait pas. Un Mouihbi qui a hérité de ligaments croisés, dont le club s'est occupé comme de son propre enfant, qui a fait la diva pour resigner, qui l'a fait au prix fort et qui n'a encore rien donné à son club. Encore avant-hier, il était censé compenser l'absence de Dhaouadi. Avec son petit jeu, ses petits crochets et ses petites idées, il est tout simplement passé à côté. Il n'a même pas cherché à revenir à l'entrejeu pour soutenir ou construire. Le Mouihbi? Faut surtout pas s'en approcher! C'est la star, la vedette, l'artiste. Seulement dans sa tête bien sûr, dans celles de ceux qui le lui font croire et dans celles de ceux qui le payent grassement. A défaut de graines de stars, nous avons droit à des poussières de stars!