La sélection juniors négocie les échéances avec un gros appétit De retour du tournoi international Aspire, à Doha, où elle termina à la troisième place, l'équipe a vite fait de rentrer en stage, depuis hier, à Gammarth, les séances d'entraînement se déroulant au stade olympique d'El Menzah. Celui-ci va, en effet, abriter le match aller du premier tour éliminatoire de la coupe d'Afrique des nations Tunisie-Libye, dimanche à partir de 16h00. Soit l'objectif vers lequel tend toute la préparation consistante dont a pu bénéficier la bande à Chiheb Ellili et qui s'était étalée sur le tournoi du printemps arabe et celui de l'Unaf, tous deux remportés par les Aiglons, et tout récemment celui du Qatar. Sans oublier les éliminatoires du championnat arabe des nations qui ont permis aux coéquipiers de Mortadha Ben Ouannès de se qualifier en phase finale, aux dépens de la Mauritanie. «Il est vital que cette catégorie d'âge accumule les rencontres et découvre différentes cultures du football, insiste le sélectionneur U20, Chiheb Ellili. Depuis le mois de février, nous comptons quarante jours passés ensemble. Dans les huit derniers mois, nous avons pu bénéficier de plusieurs tournois ou rencontres, amicales et officielles, une douzaine au moins. Nous savons désormais vivre ensemble et évoluer au rythme d'un tournoi. Mes joueurs n'étaient pas habitués à disputer trois rencontres en cinq jours comme cela leur arriva au tournoi Aspire où ils durent reproduire un effort jeudi, samedi et lundi. Jusque-là, on avait l'habitude de disputer au maximum un match par semaine», ajoute-t-il. «C'était bel et bien le Brésil A» Le staff national junior en est encore au stade de l'analyse des grands enseignements de la participation à l'Aspire U19 cup tournament : «Le bilan me paraît très positif dans la mesure où le tournoi aura permis de découvrir le grand luxe des pays du Golfe, nos jeunes joueurs étant jusque-là habitués aux petites misères et au grand dénuement du foot d'Afrique subsaharienne, relève Ellili. Par ailleurs, nous avons été confrontés à différentes cultures du football. Notre succès contre le Brésil prend un éclat particulier car, contrairement à ce que suggèrent certaines gens, c'était bel et bien l'équipe nationale du Brésil. D'ailleurs, j'ai pris soin de me procurer une copie de la feuille d'arbitrage pour donner rendez-vous à tout le monde au Mondial 2013 en Turquie. Contre le Qatar, qualifié en phase finale de la coupe d'Asie des nations, nous avons payé le tribut de la fatigue et de l'impossibilité de procéder au turnover. Contrairement aux autres équipes, notre effectif était réduit à 14 joueurs de champ, suite à la blessure de Naïli, qui doit observer six semaines de repos. D'ailleurs, d'aucuns pouvaient lire toute la frustration et la rage sur les visages des nôtres du fait de se savoir à plat et sans ressources dans le dernier match face à Qatar. Je ne sais pas d'ailleurs pourquoi Seïf Jaziri ne nous a pas rejoints, comme il était convenu, juste après le derby de la capitale. Il vous aurait apporté une intéressante solution supplémentaire», constate Chiheb Ellili. Reprise du trio Maintenant, c'est le voisin du Sud qui requiert tout l'intérêt des Aiglons qui espèrent écarter, d'abord, la Libye, puis le Gabon pour composter leur ticket pour la phase finale de la CAN 2013, en Algérie. Cette même CAN sera qualificative au Mondial de la catégorie quelques mois plus tard en Turquie. Absent à Doha, le trio composé de Driss Mhirsi, Ali Abdi et Seïf Jaziri se trouve depuis hier aux ordres de l'entraîneur. Par ailleurs, l'arrière central Brahim Naïli, blessé, est remplacé par Oussama Lahcini (CSS). Un troisième gardien a été convoqué, Achraf Mannani (CAB). Pour sa part, le Stadiste Hassène Chaouachi sort du groupe pour baisse de rendement et c'est l'Etoilé Marwane Gwiaâ qui le relève.