La détérioration des services et de l'infrastructure du camp préoccupe énormément les autorités tunisiennes et l'Unhcr qui ont redoublé d'effort afin de trouver une issue convenable pour la réinstallation de ces 2.858 réfugiés, 166 demandeurs d'asile et 266 qui ne sont ni réfugiés ni sous mandat de l'Unhcr mais qui continuent à bénéficier de l'aide humanitaire, auxquels s'ajoutent 156 autres personnes. Les contacts avec les pays de réinstallation ont pris de l'ampleur et au moment opportun parce que le climat va devenir insupportable dans cet endroit où la chaleur atteint facilement les 45°. Les reptiles et les insectes venimeux feront bientôt leur apparition... Aux dernières nouvelles, nous avons appris le départ de 42 réfugiés, le 18 de ce mois, vers l'Australie, 12 autres vers la Suède. Le 19 du même mois, 33 réfugiés ont pris le départ pour l'Australie. 22 personnes sont programmées pour la Norvège, le 20 avril, et les Etats-Unis d'Amérique ont donné leur accord pour la réinstallation de 60 Irakiens sur son sol, le 23 de ce mois. Remada : le sit-in se poursuit C'est la quatrième semaine consécutive que le sit-in pacifique observé par des jeunes de la localité de Remada se poursuit. Ils ont occupé une partie de la route à double voie qui passe devant le siège de la délégation et revendiquent leur droit au travail dans les sociétés implantées à El-Borma. Le gouverneur de Tataouine leur a rendu visite. Le directeur régional de l'emploi également. «On a découvert plusieurs dépassements dans les anciens dossiers. Le quota réservé à Remada n'a jamais été respecté par le passé. On va essayer d'étudier certains cas avant de lever notre sit-in», souligne Nejib Dhifallah, l'un des porte-parole des protestataires. Pénurie de semoule Malgré le renforcement des patrouilles et leur mobilité, jour et nuit, le long de la frontière, les contrebandiers et les passeurs se débrouillent et arrivent à faire passer des produits subventionnés par l'Etat vers le territoire voisin; soit par le poste frontalier de Ras Jédir, soit à travers des pistes sahariennes. En effet, après les œufs, le lait, les pâtes, c'est au tour de la semoule de se faire un peu rare dans certaines villes limitrophes. C'est la raison pour laquelle le prix des 15 kg est passé de 13 à 20 D à Ben Guerdane.