Contrairement aux rumeurs qui courent sur le déficit financier de la Cnam, la caisse promet une situation stable et rassurante du moins jusqu'à 2014. Selon les données fournies par M. Abdelaziz Sebaï, responsable chargé de la communication et des relations avec le citoyen, la Cnam est parfaitement apte à assurer ses services et à maintenir son équilibre budgétaire. «La Cnam n'a jamais succombé à un déficit financier. Le rapport relatif à 2011 montre un équilibre maintenu entre les dépenses et les recettes. Un équilibre réalisé malgré l'augmentation croissante du taux des dépenses», souligne le responsable. En effet, le taux des dépenses sur l'assurance maladie a atteint, en 2011, la somme de 1.460 MD. Le volume des dépenses destinées au secteur de la santé publique est passé de 452 MD en 2007 à 689 MD en 2010, enregistrant ainsi une hausse de l'ordre de 52,5%. Parallèlement, et en ce qui concerne les besoins du secteur privé, les dépenses ont atteint 515 MD en 2010, soit une augmentation de 195%. Quant aux dépenses spécial soins à l'étranger, elles ont augmenté de 65% pour atteindre 13 MD en 2010. Malgré cette augmentation remarquable au niveau du volume des dépenses, les recettes réussissent à maintenir l'équilibre budgétaire. «Le volume des recettes avoisine celui des dépenses, soit près de 1.458 MD», indique le responsable. Certes, l'équilibre financier de la Cnam est assuré, jusqu'à nos jours. Mais les chiffres sont assez serrés, ce qui n'exclut point un éventuel risque, notamment pour l'après 2014. Pour prévenir le risque, le responsable de la communication met l'accent sur l'impératif de veiller, désormais, sur une bonne gestion financière, de renforcer le dialogue entre la Cnam et les parties concernées, notamment les médecins conventionnés, les organisations professionnelles ainsi que les différents conseils de l'ordre. La révision des tarifications et la mise en place de mesures pertinentes dont l'amélioration de la stratégie de la Cnam et l'instauration d'une meilleure communication avec les prestataires de soins, d'une part, et les affiliés, d'autre part, sont susceptibles de contribuer au maintien de l'équilibre financier de la Cnam.