Réussir une corrélation entre la maîtrise de l'énergie et la protection de l'environnement s'avère un enjeu déterminant du processus du développement et un pilier incontournable de l'instauration du développement durable. Depuis 2010, un programme spécifique a été mis en place dans le but d'appuyer les actions des diverses parties concernées par cette conception et de maximiser leurs contributions. Le programme énergie-environnement ( PEE) est à mi-parcours. Il vient, récemment, de publier le premier numéro de son bulletin, une parution qui informe sur ses différentes interventions. Le bulletin informe sur la mission et les axes d'intervention du PEE. Les objectifs fondamentaux du programme consistent à inciter et orienter les industriels et les agriculteurs à rationaliser leur consommation énergétique et veiller sur la protection de l'environnement. Pour réussir cette mission, le PEE les assiste grâce à l'information sur les enjeux énergie-environnement, sur l'impact à court, moyen et long termes des déchets industriels, sur les répercussions économiques et environnementales de l'utilisation abusive de l'énergie mais aussi à travers la consolidation de leurs capacités techniques et organisationnelles. Le rôle du PEE ne peut être accompli sans une contribution réfléchie des différents acteurs économiques et institutionnels. Réussir le PEE — qui prendra fin en 2016 — implique la réalisation de trois objectifs ,notamment «la diminution des nuisances des entreprises sur l'environnement et de l'intensité énergétique de leurs produits et services, la mobilisation, la formation et le soutien de l'environnement institutionnel et professionnel des entreprises pour qu'elles investissent dans la maîtrise de l'énergie et de la préservation de l'environnement ainsi que le renforcement de l'intégration des principaux acteurs étatiques et non étatiques dans l'action environnementale et dans la maîtrise de l'énergie». Partant de ces principes, le PEE a étendu son champ d'intervention pour apporter un appui technique important aux diverses institutions œuvrantdans ce domaine, à l'instar de l'Anpe, du Citet et de l'Apal. En effet, et pour ce qui est de l'appui de l'Anpe, le PEE vient de conclure un marché avec une centrale d'expertise française, dont l'optique, entre autres, vise le renforcement de l'Anpe mais aussi celui du ministère de l'Environnement, de la cellule du Fonds de dépollution ( Fodep) et de l'Apal. Un renforcement qui se traduit, également, par l'acquisition du PEE de matériel informatique et bureautique au profit de l'Anpe. D'un autre côté, l'Apal vient de bénéficier d'un financement, de la part du PEE, lui permettant d'acquérir quatre bouées pour la collecte des données relatives au littoral, à savoir le degré de pollution marine, l'élévation du niveau des eaux. Le PEE consacre également à l'Apal une assistance technique afin de mieux former les techniciens en matière de collecte des données en temps réel. Par ailleurs, le PEE collabore avec le Citet pour la diffusion de la culture de la mise à niveau environnementale auprès des entreprises à caractère industriel, agricole ou encore touristique. Cette finalité nécessite une démarche pluri-dimensionnelle, allant de la sensibilisation à la formation, en passant notamment par l'accompagnement technique. Sensibiliser les entreprises sur la question implique la fixation de repères de référence qui seront considérés comme les défis à réaliser. Il s'agit, en fait, de la création d'un système de management environnemental ISO 14001 et de l'Ecolabel tunisien. Le Citet envisage la formation de trente accompagnateurs, chargés de la mise en place du système de management environnemental.