La question d'inclure la charia dans la Constitution était le thème d'une rencontre organisée par l'Université Zitouna, hier matin, à la faculté de Théologie de Tunis. Nombre d'enseignants, d'étudiants et de Cheikhs de La Zitouna ainsi que des représentants de partis islamistes et le Mufti d'Oman ainsi que la délégation l'accompagnant, en visite en Tunisie, étaient présents à la rencontre. Le président du Mouvement Ennahdha Rached Ghannouchi a souligné, dans son intervention, que le consensus sur le maintien de l'article premier de la Constitution de 1959 constitue une «victoire» pour les mouvements qui revendiquaient l'instauration de la chariaâ comme source de législation contre «les laïcs qui voulaient le modifier», a-t-il dit. L'avocat et homme politique Abdelfatteh Mourou a expliqué que l'application de la chariaâ n'est pas une affaire de textes juridiques, étant donné que plus de 90% des lois en Tunisie puisent dans le Coran et que la grande majorité des législations ne s'opposent pas à la loi islamique. Le chercheur et philosophe Youssef Seddik a été empêché par un groupe d'étudiants salafistes de participer à la rencontre.