• «La Tunisie, qui ne dispose pas de moyens extraordinaires ni d'un poids stratégique de taille dans le monde, est prête à faire tout ce qui est en son pouvoir pour rapprocher les Palestiniens» Notre pays propose sa médiation entre les factions palestiniennes. C'est le président Mahmoud Abbas qui l'a déclaré, hier, aux journalistes tunisiens au Palais de Carthage, à l'occasion de sa visite d'Etat. M. Abbas se trouve depuis hier à Tunis pour une visite officielle de quatre jours, la troisième depuis la révolution. Notre pays avait également accueilli, en janvier dernier, le Premier ministre palestinien démissionnaire et secrétaire général du Hamas, M. Ismail Haniyeh. C'est le président Mahmoud Abbas qui l'a déclaré aux journalistes tunisiens au Palais de Carthage, à l'occasion du premier jour de sa visite d'Etat : notre pays propose sa médiation entre les factions palestiniennes. M. Abbas se trouve depuis hier à Tunis pour une visite officielle de quatre jours, la troisième depuis la révolution. Notre pays avait également accueilli, en janvier dernier, le Premier ministre palestinien démissionnaire et secrétaire général du Hamas, M. Ismail Haniyeh. A cette occasion, il a fait une déclaration au Palais de Carthage, en présence du président provisoire, M. Marzouki. Ce point de presse, très bref, moins de trois minutes en fait, a été l'occasion pour M. Abbas de louer l'indéfectible soutien des Tunisiens à la cause palestinienne. La Tunisie, a-t-il affirmé, a proposé de jouer le rôle de médiateur entre les factions palestiniennes afin de trouver une issue à cette discorde qui divise le peuple palestinien. A cette occasion également, M. Abbas a annoncé que l'Etat tunisien a offert à la Palestine un terrain situé dans la banlieue de la capitale pour y construire son ambassade. «Un congrès sur les réfugiés palestiniens» M.Adnen Mansar, porte-parole de la Présidence de la République, a précisé pour sa part que, conformément aux usages, le président palestinien a annoncé de son côté que l'Autorité palestinienne offre un terrain situé à Ramallah pour la construction d'une ambassade tunisienne provisoire, en attendant de la transférer plus tard à Al Qods. Pour ce qui est de la médiation tunisienne, le porte-parole a précisé que la Tunisie fait des efforts pour actualiser l'accord de Doha qui date de six mois maintenant. «La Tunisie, qui ne dispose pas de moyens extraordinaires ni d'un poids stratégique de taille dans le monde, mais qui est dotée d'un pouvoir moral et d'influence reconnu, est prête à faire tout ce qui est en son pouvoir pour rapprocher les Palestiniens», déclare-t-il. A la question de savoir de quelle manière se manifeste cette médiation, M. Mansar rappelle le récent séjour du Premier ministre palestinien Ismail Haniyeh, et en ce moment celui du président palestinien, ce qui fait de la Tunisie une terre d'accueil de tous les courants palestiniens. Dans ce même ordre d'idées, nous avons proposé d'organiser un congrès sur les réfugiés palestiniens dans les prochaines semaines. «Ce principe a été retenu et nous attendons l'appui international, à travers les ONG notamment», déclare encore M. Mansar. L'affaire des réfugiés est une affaire politique, enchaîne le porte-parole, quand elle est exposée sur le plan international, elle est exposée dans sa globalité et à travers sa facture politique. Cette initiative tuniso-palestinienne, en fait, se propose, selon les propos du porte-parole de la Présidence, de rassembler les Palestiniens dans leur disparité, parce qu'«un réfugié est un réfugié, qu'il soit du Fatah ou du Hamas », précise-t-il. Dans le cadre du renforcement des relations bilatérales avec le peuple palestinien que la Tunisie œuvre à raffermir, des enfants palestiniens de Gaza et de la Cisjordanie passeront une partie des vacances scolaires en Tunisie. Il sera également question, — c'est en négociation avec la société civile, nous apprend M. Mansar —, d'envoyer des jeunes Tunisiens en Palestine, « pour que ce lien qui nous unit avec les Palestiniens ne s'effiloche pas et soit transmis à nos enfants ».