La FTF innove. Le staff de la DTN et de la sélection «A» a connu du renfort Youssef Zouaoui, DTN chargé des équipes nationales, Zoubeïr Beya, conseiller technique, et Jawhar Mnari, délégué de l'équipe première débarquent. Dans quel esprit, dans quelle configuration et pour quels résultats ? Le nouvel exécutif de la FTF ne prend-il pas le risque d'instaurer un sacré bazar et de semer la confusion, notamment au niveau des prérogatives et des compétences des uns et des autres? Le nouvel organigramme de la DTN, adopté le 24 avril dernier, lors de la réunion du bureau fédéral, devrait en tout cas être soumis à l'approbation de l'assemblée générale ordinaire de la FTF, prévue le 18 mai. En attendant, Youssef Zouaoui, nouveau DTN chargé des équipes nationales et du Centre national, défend le bien-fondé de cette restructuration, d'autant que «le nouvel exécutif fédéral voudrait booster le secteur des EN, nous dit-il. Jusque-là, au lendemain de chaque échec, on en impute la responsabilité à la DTN qui ne ferait pas son boulot. Or, il nous faut une stratégie de travail et des objectifs qui seront tracés par le bureau fédéral à travers la direction technique. Celle-ci doit, en fait, apporter les outils de la réussite aux sélectionneurs et représenter l'exécutif fédéral auprès de l'entraîneur national. Je ne serai en fait ni un vigile ni l'œil de Moscou. Je dois au contraire servir d'appui concret pour faciliter le travail au sélectionneur en l'assistant dans la mise en place du programme de travail. Nous concevons notre rapport dans l'esprit d'un encadrement, et non d'un conflit de compétences et de possible ingérence dans les prérogatives d'autrui». «Le précédent de Lemerre» L'ancien sélectionneur national et DTN écarte toute volonté de fragilisation du sélectionneur : «C'est toujours le sélectionneur qui a le dernier mot, admet-il. S'il n'est pas convaincu par ma proposition, il finira par imposer son point de vue. Je ne crois pas, du reste, que Sami Trabelsi puisse refuser cette collaboration, d'autant qu'il possède une rare faculté d'ouverture, de réceptivité et, je dirais, de tolérance. Je me réfère, du reste, à mon expérience passée avec l'ancien sélectionneur, Roger Lemerre. A son arrivée, en 2002, j'occupais les fonctions de DTN. J'ai trouvé quelqu'un de serein qui pouvait s'appuyer sur mes propositions pour ce qui touche au programme de préparation : le stage organisé en Suisse, le rassemblement des 14 gardiens de but de la Division nationale, le calendrier général de la saison menant à la CAN 2004, la conduite du match amical au Portugal: tout cela a été de mon ressort au niveau de la Direction technique sans que Lemerre y trouve matière à exprimer une quelconque susceptibilité. Je suis certain qu'avec Trabelsi, cela ira comme souhaité», conclut-il.