• Les systèmes informatiques des différents ministères, des entreprises publiques et de l'administration feront l'objet d'une révision structurelle conformément à un nouveau schéma informatique prenant en compte certaines nouveautés techniques • Les dispositifs de l'enseignement supérieur et de la formation professionnelle seraient orientés davantage vers l'économie numérique et du savoir pour répondre aux besoins exprimés dans ce domaine • Un fonds réservé à l'économie numérique et du savoir devrait être institué dans le cadre de la Caisse des dépôts et des garanties en vue d'encourager la création des projets pilotes et innovants dans l'industrie du contenu intelligent. L'économie numérique présente plusieurs opportunités pour l'investissement et l'emploi des diplômés de l'enseignement supérieur. La valeur ajoutée de ce secteur le place en tête de liste des activités les plus rentables avec des possibilités énormes d'exportation et de commercialisation sur le marché local. Le secteur des technologies de l'information et de la communication englobe un certain nombre d'activités comme, à titre d'exemple, la création de logiciels au profit des entreprises, la conception de sites web, l'installation, le suivi et la maintenance des réseaux informatiques, les services de communication comme les centres d'appel... Les logiciels libres constituent, à eux seuls, une opportunité d'envergure pour les jeunes promoteurs qui veulent valoriser leur talent et leur sens de l'innovation dans la mesure où ils peuvent conférer à ces logiciels une valeur ajoutée très recherchée par les chefs d'entreprise. Les technologies numériques sont intégrées également dans l'administration, mais qui seront renforcées à l'avenir dans le cadre de la transparence et la bonne gouvernance pour permettre aux particuliers et aux chefs d'entreprise de réaliser certaines procédures à distance sans être obligés de se déplacer et de prendre du temps. D'ailleurs, l'Etat compte allouer l'investissement nécessaire et mobiliser les ressources humaines pour relever les défis des technologies de communication et d'information en favorisant une économie numérique adéquate. Identifier les points faibles A la faveur d'un amendement de la loi des marchés publics, il serait possible de raffermir les liens entre les secteurs public et privé dans le cadre d'un partenariat bien scellé en concluant de grands marchés dans le domaine de l'économie numérique et le contenu intelligent. D'ailleurs, les systèmes informatiques des différents ministères, des entreprises publiques et de l'administration feront l'objet d'une révision structurelle conformément à un nouveau schéma informatique prenant en compte certaines nouveautés techniques (Cloud computing technology) sans négliger l'administration et le gouvernement ouverts (open gov), l'ouverture au données (open data) et le système des services (softwear as a service). Autant de services qui requièrent des réseaux performants et des spécialistes confirmés en mesure de fournir des prestations de qualité en temps opportun. Les réalisations accomplies seront donc revues en vue d'identifier les points faibles en vue de renforcer l'administration numérique et d'encourager les projets privés dans ce domaine. Un fonds réservé à l'économie numérique et du savoir devrait être institué dans le cadre de la Caisse des dépôts et des garanties en vue d'encourager la création des projets pilotes et innovants dans l'industrie du contenu intelligent. Du chemin reste à parcourir dans ce domaine pour faire de la Tunisie un vrai site de l'économie industrielle. Plusieurs jeunes qui sont armés de bonne volonté et qui disposent de plusieurs idées et innovations dans la conception de logiciels intelligents ne sont pas en mesure de concrétiser leurs projets faute de ressources financières. Ces compétences sont alors obligées d'exécuter des travaux simples sans valeur ajoutée ou d'aller tenter leur chance dans des pays étrangers où ils sont bien payés et ont tous les moyens de travail à leur disposition. Les dispositifs de l'enseignement supérieur et de la formation professionnelle seraient orientés davantage vers l'économie numérique et du savoir pour répondre aux besoins exprimés dans ce domaine. Les diplômes de formation seraient certifiés conformément aux normes internationales, notamment pour ce qui concerne les applications logicielles, les services et les équipements technologiques nouvelles. Un plan marketing de ces technologies permettra de faire connaître les innovations tunisiennes en vue de les commercialiser à large échelle. Pour encourager la formation dans ce domaine innovant, les étudiants — en moyenne 400 étudiants par an — auraient droit à une prime durant cinq années consécutives pour se consacrer à la recherche et à l'innovation dans des spécialités nouvelles qui ont de l'importance pour les entreprises. Des stages dans des firmes ou entreprises à dimension internationale pourraient être proposés dans nombre de spécialité (Cloud computing technology) les services sous toutes leurs formes, les équipements et les logiciels, les technologies de management des projets numériques et du savoir (PMO), l'ouverture aux données (Open data) et le gouvernement ouvert (Open gov)... Une fois leur diplôme universitaire en poche et après avoir effectué des stages au sein des grandes entreprises, les promoteurs, issus de cette nouvelle génération de créateurs, pourraient s'intégrer facilement dans le marché de l'emploi pour renforcer les équipes d'informaticiens dans les structures publiques et privées ou en montant leurs propres projets innovants à forte valeur ajoutée.