Les commerçants de la médina de Sousse sont entrés en grève, hier, pour protester contre le phénomène des étalages anarchiques devant leurs commerces, ce qui a conduit à un marasme dans leur secteur et a fait obstacle à l'arrivée des clients tunisiens et des touristes dans leurs locaux. Des propriétaires de commerces légaux ont fait part de leur mécontentement face au phénomène des étalages anarchiques et de la concurrence illégitime qui a causé une importante régression de leurs ventes, de même qu'il les a rendus incapables de payer les taxes municipales et les loyers. A ce propos, Rached Chelli, membre du bureau exécutif de l'Union régionale de l'industrie, du commerce et de l'artisanat de Sousse, a expliqué, dans une déclaration au correspondant de l'agence TAP, que cette grève est une réaction à l'échec des initiatives menées par la municipalité et le gouvernorat pour l'organisation des étalages anarchiques et l'interdiction du commerce parallèle. Il a ajouté que malgré la bonne volonté des autorités régionales dans l'exécution de la décision d'interdiction des étalages anarchiques, la place Sidi -Yahya, dans la médina de Sousse, continue à souffrir du désordre dans les étalages et l'exposition de marchandises d'origine inconnue. Ce phénomène a porté atteinte à l'esthétique de la médina et a provoqué le mécontentement des commerçants et des propriétaires de boutiques d'artisanat. Dans une campagne menée depuis le 27 janvier 2012, la municipalité de Sousse a organisé une campagne pour l'interdiction de ce commerce anarchique dans les espaces publics de la médina ou sur les places, dans les rues et sur les routes. Les propriétaires des étals anarchiques n'avaient pas obtempéré aux injonctions de la municipalité pour regagner le nouvel espace créé à Bab Jedid, pour exercer leur commerce, dans des kiosques aménagés et avaient poursuivi la vente de leurs marchandises sur la voie publique.