Du pain sur la planche pour la municipalité de Sfax. Des problèmes urgents qui méritent d'être traités avec la célérité requise : propreté, étalage anarchique et commerce parallèle. Ville malpropre, Sfax souffre d'un grand problème, celui de la levée des ordures ménagères. Des tas de déchets et de détritus sont visibles dans les quatre coins de la ville. Outre l'aspect esthétique des lieux, un vrai problème de propreté, mais aussi d'hygiène, commence à se faire sentir. En effet, plus de deux cents agents de nettoyage relevant de la municipalité de Sfax observent une grève depuis quatre jours. Ils revendiquent la régularisation de leur situation professionnelle. Les négociations en cours n'ont pas réussi à débloquer la situation. En dépit de la promesse de la municipalité de Sfax de régulariser leur situation, ces agents ne semblent pas convaincus. Ils exigent la titularisation immédiate. En attendant une solution à ce bras de fer entre la municipalité et ses employés, les habitants de la ville de Sfax n'ont pas d'autre choix que d'essayer de se débarrasser des ordures ménagères avec leurs propres moyens. Sur un autre plan, la capitale du Sud souffre d'un autre problème. L'étalage anarchique commence à inquiéter les autorités locales, à gêner les habitants, les commerçants et les administrations publiques, sans oublier l'impact négatif sur le trafic routier dans la ville. En effet, depuis quelques semaines, des vendeurs ambulants ont occupé les différentes artères, offrant un paysage d'anarchie presque totale. Cela sans oublier la construction de kiosques de petit commerce sans autorisation, chose qui a affecté l'esthétique de la ville. Pour faire face à cette désolation totale, la municipalité de Sfax compte organiser, en collaboration avec les autorités locales, des campagnes de sensibilisation à travers les médias et le contact direct. Celles-ci seront suivies d'interventions sur le terrain pour lutter contre ce fléau. Par ailleurs, une réunion de travail a eu lieu récemment au siège du gouvernorat pour prendre des mesures pratiques contre les phénomènes d'étalage et de constructions anarchiques. Ainsi, il a été décidé d'inciter les commerçants du complexe commercial Sfax 2000 et celui d'Ibn-Chabbat à reprendre leurs activités et à consacrer des espaces alternatifs pour les vendeurs ambulants à la rue Jamel-Abdennasser. Pour mettre en œuvres ces décisions, une commission commune regroupant municipalité, police et armée a été constituée.